Contestation des nouvelles radios: Top FM veut mettre la crédibilité de l’IBA à l’épreuve

Qu’est-ce qui pousse Top FM, une radio privée, à contester l’octroi de deux licences de radio à deux nouvelles compagnies ? On pensait plutôt qu’une contestation allait venir d’une des sociétés soumissionnaires qui s’étaient vu refuser le droit de diffusion. Or, c’est Top FM, qui a bénéficié d’une licence en 2002, qui a pris les devants pour contester la décision prise par l’Independent Broadcasting Authority (IBA).

Interrogé hier, Ashok Radhakissoon, l’avocat de Top FM, soutient que cette attribution est illégale. «Nous estimons que le board de l’IBA a été wrongly constituted quand il a pris la décision d’octroyer les deux licences de radio.»

La démarche de Top FM est-elle liée à la perspective d’une diminution des publicités avec la concurrence de deux nouvelles radios ? Ashok Radhakissoon répond qu’effectivement cela est une des raisons. Ajoutant qu’au niveau des ressources humaines également cela pose problème.

L’IBA a toujours été une institution contestée par l’opposition. Le premier Chairman, après sa création en 2001, est Ashok Radhakissoon. Après les élections de 2005, le Parti travailliste nomme Joy Beeharry, mais son recrutement n’est pas accepté par sir Anerood Jugnauth, alors président de la République. Celui-ci nomme alors l’ancien juge Harris Balgobin président de cet organisme. Trilock Dwarka qui lui succède reste en poste jusqu’à 2014. En avril 2018, c’est Robin Appaya qui préside l’IBA. Robin Appaya a exercé comme conseiller juridique du ministère du Logement et des terres jusqu’à sa nomination à ce poste. Il est un proche des Jugnauth. On évoque même qu’il pourrait obtenir un ticket du MSM dans la circonscription n°1 (Grande-Rivière-Nord-Ouest– Port-Louis-Ouest) aux prochaines élections générales.