En Israël, l’électorat arabe peine à se mobiliser contre Nétanyahou

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Les partis arabes présentent une liste unique pour les législatives du 17 septembre, à la différence du scrutin d’avril.

Par Publié aujourd’hui à 11h45

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Le député arabe israélien Ayman Odeh braque son téléphone face au visage du premier ministre Benyamin Nétanyahou, afin de dénoncer sa volonté d’autoriser les militants du Likoud à filmer les électeurs dans les quartiers arabes, le 11 septembre à la Knesset.
Le député arabe israélien Ayman Odeh braque son téléphone face au visage du premier ministre Benyamin Nétanyahou, afin de dénoncer sa volonté d’autoriser les militants du Likoud à filmer les électeurs dans les quartiers arabes, le 11 septembre à la Knesset. GIL COHEN-MAGEN / AFP

Le député Ayman Odeh, tête de liste des partis arabes aux législatives israéliennes du 17 septembre, a l’art de résumer un rapport de force en une image. Mercredi 11 septembre, il s’est levé prestement de son banc à la Knesset. Il a allumé la caméra de son téléphone portable et s’est planté devant Benyamin Nétanyahou, braquant l’objectif de son appareil à quelques centimètres du nez du premier ministre.

M. Nétanyahou s’était rendu au Parlement pour l’exhorter à autoriser la surveillance des bureaux de vote, le 17 septembre, par des militants de son parti, le Likoud, équipés de caméras. Une manière d’intimider les électeurs arabes, descendants de familles demeurées sur leurs terres après la création de l’Etat d’Israël, en 1948. Le Likoud a déjà testé ce procédé illégal, en toute impunité, lors des dernières législatives, en avril.

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Cet amendement à la loi électorale ne passera pas : M. Nétanyahou n’a plus de majorité. Mais il mobilise sa base droitière en agitant l’épouvantail du vote arabe. « Il n’y a aucun doute : cela aura un effet sur la vieille génération, qui a connu la domination militaire israélienne. Mais nous espérons que cela encouragera les jeunes à réagir et à voter, cette fois », indiquait au Monde M. Odeh, mardi.

« Le premier ministre va transformer Israël en un système d’apartheid »

Il venait d’encaisser ce jour-là, dans un restaurant des alentours de Shefa Amr (Nord), où il faisait campagne, le dernier uppercut de M. Nétanyahou. En direct à la télévision, le premier ministre avait annoncé son intention d’annexer unilatéralement la vallée du Jourdain, vaste territoire palestinien occupé en Cisjordanie, au lendemain du vote. Consternation dans le restaurant. « Le premier ministre va tuer toute possibilité de paix, et transformer Israël en un système d’apartheid », affirme M. Odeh, avant d’aller saluer les familles, de table en table.

Contribuer à la chute de « Bibi »

Le député peine à les mobiliser. En avril, la moitié des électeurs arabes se sont abstenus, infligeant une gifle à leurs représentants, qui avaient refusé de se présenter unis aux urnes, après une expérience réussie en 2015. La minorité arabe a pourtant les moyens de contribuer à la chute de « Bibi » Nétanyahou, au pouvoir sans interruption depuis 2009, dans un scrutin qui pourrait se jouer à quelques milliers de voix. Elle représente environ 20 % de la population israélienne.

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