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Lee Hsien Loong est à couteaux tirés avec son frère et sa sœur au sujet des dernières volontés de leur père Lee Kwan Yew, architecte de la réussite de la Cité-Etat.
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Dire que le torchon brûle dans la famille du premier ministre singapourien Lee Hsien Loong relève désormais de l’euphémisme. Les relations entre le chef du gouvernement avec son frère et sa sœur se sont dégradées au point que la querelle prend désormais une dimension politique. Et la période est sensible : les Singapouriens pourraient être appelés aux urnes d’ici à la fin de l’année ou début 2020.
A la racine de la guerre fratricide entre les Lee, une polémique centrée autour d’un héritage personnel et symbolique de leur père, Lee Kwan Yew, fondateur de Singapour et architecte de la flamboyante réussite de la Cité-Etat, plus riche nation du Sud-Est asiatique. Mort en 2015 à 91 ans, Lee père, qui avait transmis les rennes du pouvoir à son fils, Lee Hsien Loong, onze ans plus tôt, avait émis un vœu précis : à aucun prix la maison qu’il occupait dans un quartier résidentiel ne devait être transformée en musée dédié à sa mémoire. Au motif que, si le patriarche avait toute raison d’espérer que la flamboyance de son héritage économique soit vantée par ses 5,6 millions de concitoyens, Lee senior n’entendait pas pour autant faire l’objet d’un culte de la personnalité.
Cette rare modestie pour un homme de sa stature aura eu des conséquences imprévues, post mortem : Lee Wei Ling et Lee Hsien Yang, respectivement sœur et frère du premier ministre, se plaignent du fait que la maison n’a toujours pas été détruite, comme l’avait exigé leur père. Ils soupçonnent le chef du gouvernement de vouloir instrumentaliser cet héritage immobilier à des fins politiques. Et si personne n’est en mesure de prouver que Lee Hsien Loong ait bien l’intention cachée de faire de cette maison un sanctuaire en mémoire du père disparu, la polémique ne cesse d’enfler : alors que la fratrie rebelle et l’épouse du premier ministre ont à plusieurs reprises échangé des amabilités sur les réseaux sociaux, la polémique enfle et, depuis des mois, vogue au rythme de rebondissements en révélations plus ou moins croustillantes.
Un tour plus politique
La conséquence de la récente publication, sur le site Online Citizen – l’un des rares espaces de liberté d’expression dans un territoire où la parole est sous contrôle –, d’un « post » de Mme Ho Ching, l’épouse du premier ministre, a déchaîné les foudres de ce dernier : la première dame, par ailleurs directrice de Temasek holding, l’un des plus riches fonds souverain de Singapour, avait écrit sur Facebook le 15 août un énoncé en forme de maxime, dirigé contre sa belle-sœur et son beau-frère : « Vous ne pouvez choisir la famille dans laquelle vous êtes né mais vous pouvez certainement choisir de prendre vos distances avec elle si vos rapports [avec elle] vous font souffrir. »
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