Cellule incendiée: le détenu voulait rejoindre Peroomal Veeren à l’hôpital

Il a planifié l’incendie de sa cellule. Jean Steward Randamy, qui est détenu à la prison de Beau-Bassin depuis décembre 2015, a été reconnu coupable sous une accusation de damaging public property belonging to the government of Mauritius, jeudi le 28 février, par la magistrate Adeela Hamuth.

Les faits remontent à 2016. Le 3 octobre, un incendie éclate dans la cellule de Jean Steward Randamy. La Forensic Fire Investigation révèle qu’une pile de papiers partiellement brûlés a été retrouvée sur le sol, avec des dépôts de suie sur la porte et les murs. Des bâtons partiellement brûlés ont également été découverts dans la cellule. Tout cela avait poussé le Senior Forensic Scientist à conclure qu’il s’agissait d’un acte malveillant.

La Cour a noté que Jean Steward Randamy avait sur lui un bâton d’encens qui brûlait. Il avait toutefois nié qu’il y avait des journaux dans sa cellule. La magistrate Hamuth a néanmoins conclu, dans son jugement, que l’accusé avait délibérément mis le feu à sa cellule. Elle a souligné le fait que ce soir-là, Peroomal Veeren, qui occupait la cellule avoisinante, avait déclaré être malade. Il avait dû être transporté à l’hôpital. Et, suivant l’incendie, l’accusé avait également dû y être emmené. Ce qui fait dire à la magistrate Hamuth que Jean Steward Randamy a délibérément mis le feu à sa cellule pour coïncider avec la sortie de Peroomel Veeren.

«This cannot be said to be an accident when taking into account that the burnt newspapers were piled up and found near the door and away from the bed of the accused. Therefore, suggesting that they were placed in such a manner as to catch fire and allow the smoke to go through the openings before a big fire broke out», a fait remarquer la magistrate Adeela Hamuth.

De ce fait, la Cour qui a considéré les témoignages des officiers de la prison et de l’accusé a établi la culpabilité de ce dernier.