Riyad relance le projet de privatisation d’Aramco

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Le ministre de l’énergie et patron du géant saoudien, perçu comme peu favorable à son introduction en Bourse, a été remplacé par des fidèles du pouvoir.

Par Publié aujourd’hui à 09h46

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Le ministre saoudien de l’énergie, Khaled Al-Faleh (à gauche) lors d’une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à Vienne, le 1er juillet.
Le ministre saoudien de l’énergie, Khaled Al-Faleh (à gauche) lors d’une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à Vienne, le 1er juillet. JOE KLAMAR / AFP

A nouveaux dirigeants, nouvel élan. C’est le message qu’a voulu envoyer l’Arabie saoudite en réorganisant, la semaine dernière, la gouvernance de son industrie pétrolière, la corne d’abondance du royaume. Les deux postes clés de ministre de l’énergie et de président du conseil d’administration de Saudi Aramco, la compagnie pétrolière nationale, occupés jusque-là par un technocrate de haut rang, Khaled Al-Faleh, ont été réaffectés à des proches du roi Salman et de son fils, le très puissant prince héritier Mohammed Ben Salman, surnommé « MBS ».

Ce regain de centralisation accroît encore un peu plus l’emprise du clan Salman sur les rouages de l’Etat

Le premier a été confié au prince Abdelaziz Ben Salman, fils du souverain et demi-frère du dauphin, qui était jusque-là ministre d’Etat à l’énergie et devient le premier membre de la famille royale à détenir ce portefeuille dans l’histoire de la monarchie saoudienne. Le second a été attribué à Yasser Al-Rumayyan, bras droit de MBS dans le monde de la finance, qui cumulera cette nouvelle casquette avec la direction du fonds souverain saoudien, le PIF (Public Investment Fund).

Ce regain de centralisation, qui accroît encore un peu plus l’emprise du clan Salman sur les rouages de l’Etat, vise à remettre sur les rails le projet phare du prince héritier : l’introduction en Bourse de 5 % du capital d’Aramco, l’entreprise la plus rentable au monde. Ce mégachantier, dévoilé en 2016, mais ensablé depuis, est censé apporter 100 milliards de dollars (environ 91 milliards d’euros) dans les caisses du PIF. Une manne destinée à financer la diversification de l’économie nationale, dont Mohammed Ben Salman a fait sa priorité.

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« Ce remaniement pourrait accélérer l’entrée en Bourse d’Aramco, prédit Robin Mills, spécialiste des questions énergétiques dans la péninsule Arabique. Khaled Al-Faleh n’était pas très enthousiaste vis-à-vis de ce projet. Son remplacement par Rumayyan, dont les vues reflètent parfaitement celles de MBS, va accentuer la pression sur l’entreprise pour qu’elle se conforme au plan du prince héritier. »

La privatisation partielle d’Aramco, qui trône sur les plus importantes réserves d’or noir du monde, a été suspendue au second semestre 2018, au moment même où elle devait être mise en œuvre. Le prix du baril avait été alors jugé insuffisant pour que le navire amiral de l’économie saoudienne atteigne la valorisation espérée par MBS : 2 000 milliards de dollars, une estimation supérieure à celle de Google et Apple réunis.

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