« Ne laissons pas la Chine imposer son contrôle social des entreprises »

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Plutôt que de laisser Pékin dicter ses règles en matière de comportement social et environnemental des entreprises, l’Union européenne doit élaborer ses propres standards conformes aux valeurs qu’elle défend, plaident dans une tribune au « Monde » la députée (LRM) Olivia Grégoire et l’expert du développement durable Patrick d’Humières.

Publié aujourd’hui à 06h00 Temps de Lecture 3 min.

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« Les Chinois viennent de tirer les premiers en annonçant qu’ils imposeront un “contrôle social” des entreprises, utilisant la richesse des informations fournies ou demandées. »
« Les Chinois viennent de tirer les premiers en annonçant qu’ils imposeront un “contrôle social” des entreprises, utilisant la richesse des informations fournies ou demandées. » Thomas White / REUTERS

Tribune. Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour deviner que l’accumulation de données sociales, environnementales et sociétales des entreprises, à leur initiative ou dans le cadre de dispositifs publics et privés incitatifs, voire obligatoires comme en Europe, va créer une base d’informations gigantesque permettant demain aux citoyens, aux consommateurs, et plus seulement aux investisseurs spécialisés, de se prononcer au regard des bons comportements climatiques, éthiques, humains et sociaux des firmes qui sont derrière les produits. Les notations spécialisées garderont leur intérêt, mais le lien direct entre la durabilité d’une entreprise et le smartphone de tout un chacun sera simple et continu.

Les Chinois viennent de tirer les premiers en annonçant qu’ils imposeront un « contrôle social » des entreprises, utilisant la richesse des informations fournies ou demandées, à rebours du mouvement pédagogique progressif et négocié qui a poussé jusqu’ici les entreprises à devoir étendre leur transparence financière à leur dimension extra-financière, désormais de mieux en mieux suivie.

Nos partenaires allemands sont prêts à partager cette vision d’un passeport durable des entreprises, et il serait aisé d’y associer un suivi démocratique, réunissant les acteurs de la société civile et les acteurs économiques

Certes, avec le rachat de Vigeo, les Américains ont concentré l’information financière et extra-financière entre leurs mains et s’efforcent de la standardiser selon une approche qui n’est pas celle des Européens, pourtant initiateurs du mouvement, mais qui ne parviennent pas à dégager une ligne commune.

A un moment où la diplomatie française fait avancer la dynamique d’engagement des acteurs étatiques et non étatiques en faveur du respect des accords de Paris, et si on veut donner suite aux déclarations du chef de l’Etat le 11 juin à l’Organisation internationale du travail en faveur d’une « économie de marché responsable », l’opportunité est là : ne laissons pas la Chine imposer un contrôle social à sa main, et prenons l’initiative de proposer aux entreprises mondiales de se conformer à un dispositif de transparence simple qui s’appuie sur les cadres internationaux déjà adoptés – droits humains applicables aux entreprises issus des Nations unies, réduction des émissions de CO2, principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), déclarations en faveur de la biodiversité, lutte contre la corruption et Objectifs du développement durable des Nations unies…

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