A Hongkong, Carrie Lam au cœur du chaos

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Publié aujourd’hui à 02h15

Ce 25 mars 2017, Carrie Lam est la reine du jour. Toute de blanc vêtue, cette haute fonctionnaire qui, jusque-là, dirigeait l’administration de Hongkong en tant que « secrétaire en chef » (numéro deux), peut savourer son triomphe. Par 777 voix contre 365 à son principal adversaire, pourtant plus populaire, elle vient d’être élue chef de l’exécutif de Hongkong. Mais les chiffres sont trompeurs, et montrent surtout que la démocratie promise dans les textes à cette « région administrative spéciale » de Chine n’en est encore qu’à ses débuts : sur 7,4 millions d’habitants, seuls 1 194, pour la plupart proches de Pékin, participent à l’élection. Carrie Lam sera donc le quatrième leader, mais la première femme, à occuper ce poste, depuis la rétrocession de 1997. Ce semblant d’élection restera son péché originel.

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En ce 25 mars, elle n’en a cure, et 777, c’est bien mieux que 689, le score médiocre, devenu sobriquet, du précédent chef de l’exécutif, autrement dit son ancien patron, Leung Chun-ying, détesté par une grande partie de la population. Et puis, 777, c’est aussi un triplé du chiffre saint, ce qui permettra à cette fervente catholique d’affirmer qu’elle est appelée par Dieu. Cette pirouette ne fait pas pour autant oublier qu’elle doit avant tout son succès au numéro un chinois, Xi Jinping, contre l’avis d’une majorité de Hongkongais.

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Bien sûr, elle n’est pas dupe. Après trente-six années passées dans l’administration, elle connaît sa ville comme personne : « Hongkong, notre maison, souffre de sérieuses discordes et a accumulé nombre de frustrations. Ma priorité sera de réduire les clivages et d’atténuer les frustrations, d’unir notre société et d’aller de l’avant. Cela commence maintenant », affirme-t-elle lors de la proclamation des résultats, sous les applaudissements de ses partisans.

Pourtant, le même jour, une grande figure du camp prodémocratie, Anson Chan, l’ancienne chef de l’administration, qui a servi avant et après 1997, note que « Mme Lam est le produit d’une élection injuste et inéquitable. Ça va lui rendre la vie difficile dès le premier jour ». Joshua Wong, le jeune leader du mouvement étudiant de 2014, en faveur d’un système « vraiment démocratique », partage ces prémonitions : « Ceci est une sélection. Pas une élection. Carrie Lam va être un cauchemar pour nous. »

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