A Hongkong, la police déployée en masse déjoue les actions des manifestants contre l’aéroport

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Mercredi, la chef de l’exécutif hongkongais a annoncé le retrait définitif du projet de loi qui avait mis le feu aux poudres en juin. Une décision jugée trop tardive et insuffisante par les manifestants.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 17h10

Temps de Lecture 2 min.

Les policiers sont beaucoup plus visibles qu’à l’accoutumée, samedi 7 septembre, dans les principales gares routières et ferroviaires. Comme ici, à la station MTR de la ligne express de l’aéroport, ils fouillent les sacs des usagers et contrôlent leur identité.
Les policiers sont beaucoup plus visibles qu’à l’accoutumée, samedi 7 septembre, dans les principales gares routières et ferroviaires. Comme ici, à la station MTR de la ligne express de l’aéroport, ils fouillent les sacs des usagers et contrôlent leur identité. AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS

Le déploiement massif de policiers, samedi 7 septembre à Hongkong, a empêché les manifestants prodémocratie de perturber à nouveau le fonctionnement de l’aéroport. Dans l’après-midi, trains et bus à destination de l’aéroport proposaient un service limité afin d’éviter que les manifestants arrivent en trop grand nombre. Et les autorités ont exhorté les passagers ayant un vol à prévoir beaucoup plus de temps pour atteindre l’aéroport.

Des messages postés sur des forums en ligne très utilisés depuis le début de la mobilisation suggéraient diverses actions pour perturber les liaisons ferroviaires et routières à destination de l’aéroport international, l’un des plus grands au monde.

Déjà en tenue antiémeute, les policiers étaient beaucoup plus visibles qu’à l’accoutumée samedi dans les principales gares routières et ferroviaires, ainsi qu’aux terminaux des ferrys. Ils fouillaient les sacs des usagers, en particulier des jeunes, et contrôlaient leurs identités.

Et ce déploiement semble avoir effectivement dissuadé nombre de manifestants. Tao Tsz Fung, 26 ans, est, lui, parvenu avec quelques dizaines d’autres aux abords du terminal. « Il y a beaucoup trop de policiers partout. Nous reviendrons demain », a-t-il dit à l’Agence France-Presse.

Actions de blocage

Voilà près de trois mois que l’ex-colonie britannique traverse sa plus importante crise depuis sa rétrocession à la Chine, en 1997, avec des actions quasi quotidiennes pour dénoncer notamment le recul des libertés et les ingérences grandissantes de Pékin.

Mercredi, la chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, qui est élue par un comité acquis à Pékin, a créé la surprise en annonçant le retrait définitif du projet de loi qui avait mis le feu aux poudres en juin. Elle a présenté l’abandon de ce texte comme une tentative de désamorcer les tensions. Mais cette décision a été jugée par les manifestants trop tardive et surtout insuffisante au regard de l’ensemble de leurs revendications.

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Samedi après-midi, l’atmosphère était calme à l’aéroport. Mais les passagers devaient faire la queue afin de se soumettre à des contrôles pour y accéder. La police avait précisé qu’elle restait mobilisée pour assurer le bon fonctionnement de la plate-forme aéroportuaire.

L’aéroport a régulièrement été ciblé ces dernières semaines par les manifestants ; cette tactique ne fait pas l’unanimité en raison du chaos que les actions de blocage peuvent entraîner. Le mois dernier, des manifestants ont organisé pendant plusieurs jours un sit-in dans le hall des arrivées. Mais cette action a dégénéré quand des manifestants sont allés vers le hall des départs pour empêcher les passagers d’accéder à la zone internationale. Des centaines de vols ont été annulés et deux hommes soupçonnés d’être des espions pro-Pékin ont été passés à tabac – les violences choquèrent l’opinion.

Barricades

Depuis, les mesures de sécurité ont été renforcées. Mais, dimanche, les manifestants ont de nouveau visé l’aéroport. Les opérateurs de la liaison ferroviaire express reliant le centre de Hongkong à l’aéroport ont dû suspendre les liaisons car des manifestants avaient jeté des objets sur les voies. D’autres avaient construit des barricades au terminal routier de l’aéroport ou sur l’autoroute le desservant.

Le retrait du projet de loi sur les extraditions vers la Chine n’était qu’une des revendications du mouvement. Les manifestants demandent également une amnistie pour le millier de personnes arrêtées, une enquête sur les agissements de la police accusée de brutalité, ou encore l’instauration du suffrage universel direct. Autant de demandes dont Pékin et Carrie Lam ne veulent pas entendre parler.

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