Jacques Maunick, «Je raconterai mes ‘off’ de journaliste-animateur»

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Jacques Maunick, journaliste et ancien directeur de la MBC Radio.

 

Jacques Maunick, journaliste et ancien directeur de la MBC Radio.

 

Jacques Maunick, 77 ans, ne peut se résigner à l’inactivité. L’auteur de deux livres se focalisant sur la société mauricienne a d’autres projets. Tout en continuant avec l’organisation des soirées vintage, il compte raconter ses «off» de journaliste animateur interviewant des stars et le Port-Louis de son enfance.

Après sa retraite, le journaliste-animateur a écrit deux livres, Lalang pena lezo et Sommesnous des caméléons. L’homme des médias a un nouveau projet : «Jacques Maunick raconte ses off.» Il envisage de révéler comment il s’y est pris pour parvenir à interviewer quelques monstres sacrés de la scène musicale. Celui qui a grandi dans le mythique Ward IV portlouisien compte aussi partager ses souvenirs de la vie dans la capitale à l’époque.

L’ancien cadre de Radio France a toujours voulu garder une grande discrétion sur ses entretiens avec des stars. «Mo pa ti anvi dimounn dir mo pe fer fezer», explique Jacques Maunick. En effet, la liste de grosses pointures dans le carnet du journaliste mauricien est impressionnante.

Armé de persévérance et son identité pluriculturelle aidant, Jacques Maunick, alors jeune pigiste, a pu s’entretenir avec Carlos Santana, Fela Kuti, le père de l’Afrobeat, Claude François ainsi que les icônes de la soul music Isaac Hayes et James Brown. Il y a aussi Johnny Clegg, Claude Nougaro, Salif Keita, Yousou N’Dour, Alpha Blondy.

Les circonstances qui ont permis à Jacques Maunick de réaliser ces interviews sont éminemment intéressantes et porteuses de leçon pour les jeunes journalistes. Par exemple, c’est en faisant appel à ses connaissances de la philosophie hindoue, qu’il parvient à convaincre Carlos Santana à lui accorder du temps. Le célèbre guitariste passait, alors, par sa phase mystique.

Comment est né l’intérêt de Jacques Maunick pour la musique ? Le chant est une affaire de famille chez les Maunick. La sœur aînée, aujourd’hui Lady Ursule Ramdanee, excellait au chant, les frères Jean et Gérard n’étaient pas en reste. Le premier était une voix incontournable du théâtre lyrique mauricien et l’autre est un guitariste très demandé en Australie. Édouard, le plus connu des Maunick, était le principal animateur des concerts, organisés par la maison Damoo, au Jardin de la Compagnie, à la fin des années 50.

Jacques, lui, quitte Maurice au milieu des années 60. Il s’en va étudier à Paris où il décroche sa maîtrise en lettres. C’est dans la capitale française que le jeune mauricien s’active dans le domaine de la musique. L’étudiant exerce comme DJ dans une boîte se spécialisant dans la musique noire et sise dans un quartier huppé de Paris. En même temps, il prépare une thèse en musicologie. Celle-ci ne sera pas terminée, car le doctorant décide de rentrer à Maurice au début des années 70.

Jacques Maunick enseigne au Lycée Labourdonnais quand il est sollicité par Jean Delaître, le directeur général de la MBC. Ce dernier propose à l’enseignant de relever un défi : produire pour la télévision, un magazine mensuel traitant des sujets de société. Notre interlocuteur accepte et Télescope, une émission en direct, sans censure, est lancée. Maunick casse les codes. Il traite de la drogue, de l’homosexualité, et d’autres sujets alors tabous. Aujourd’hui, plus de quarante ans après, les téléspectateurs s’en souviennent toujours.

Par la suite, le Mauricien rejoint RFI pour produire l’émission Contacts Inter-îles Océan Indien, un point de rencontre radiophonique régional, bien avant la création de la Commission de l’Océan Indien. À la fin des années 90, le journaliste-animateur devenu cadre supérieur à RFI décide de tout quitter. Jean-Claude de l’Estrac l’ayant convaincu de venir créer Radio One dans la perspective de la libéralisation des ondes. Cependant l’avènement des radios privées tardant, Jacques Maunick, migre vers la MBC Radio.

Depuis sa retraite, l’ancien directeur de la MBC Radio continue à observer l’évolution de la société mauricienne. Sans doute, rédigera-t-il un bouquin pour s’amuser de quelques travers relevés.


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