« La maîtrise des armements concerne tous les Européens »

0
159

[ad_1]

La ministre des armées française s’explique sur le dialogue avec Moscou.

Propos recueillis par Publié aujourd’hui à 15h00

Temps de Lecture 7 min.

Article réservé aux abonnés

Florence Parly, le 6 septembre 2019 à Paris.
Florence Parly, le 6 septembre 2019 à Paris. Frédéric Stucin pour «Le Monde»

Le « 2 + 2 », réunion des ministres des affaires étrangères et de la défense de la France et de la Russie, reprend lundi 9 septembre à Moscou. Elle était suspendue en raison de l’annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014. La ministre française des armées , Florence Parly, s’explique sur cette relance du dialogue bilatéral souhaitée par Emmanuel Macron.

La Crimée passe-t-elle par pertes et profit, au nom du nécessaire dialogue avec Moscou ?

Si j’engageais le dialogue avec mon homologue par ce canal-là, la réunion serait courte. C’est la raison pour laquelle le président Macron souhaite reprendre du champ, replacer la relation avec la Russie dans un contexte plus global. Les échanges avec la Russie sont peu nombreux alors même qu’elle joue un rôle dans des crises qui ont des répercussions directes sur nous, Européens. En outre, nous ne pouvons rester ni les spectateurs ni les otages du fait que les traités qui régissaient le contrôle des armements en Europe sont en train d’être vidés de leur substance.

Je n’entre pas dans une spéculation historique sur le fait de savoir si la Crimée relève ou pas du champ naturel d’influence de l’Est ou de l’Ouest. On peut considérer que, tant que les crises aiguës survenues en Ukraine et en Crimée n’ont pas été résolues, on bloque tout le reste. La stabilité du monde et la sécurité en Europe n’en seront pas améliorées. On peut aussi se dire qu’il n’est pas interdit d’essayer de relancer ce qui est un préalable dans les relations internationales : le fait de dialoguer.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Macron assume son virage russe

Notre point d’entrée, légitime, c’est la sécurité des Français, la stabilité en Europe. Le président nous invite, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères et moi-même, à poursuivre le dialogue qu’il a engagé avec le président Poutine, sans aucune naïveté. Il s’agit de rétablir un cadre normal de discussion, pas de se rapprocher sans conditions.

Après le retrait américain en août du traité sur les forces nucléaires intermédiaires en Europe (FNI), comment envisagez-vous la discussion sur le contrôle des armements ?

Historiquement, les traités de maîtrise des armements ont été pour l’essentiel conclus entre les Etats-Unis et l’URSS puis la Russie. Nous ne pouvons pas, nous Européens, rester au balcon et subir leur effondrement. Il n’est pas confortable d’être à portée de missiles. Il faut recréer des règles de confiance conduisant à la maîtrise des armements en Europe, qu’ils soient conventionnels ou nucléaires. La France cherche à créer les conditions d’une sécurité renforcée en Europe. On peut le faire en créant une culture stratégique commune, en multipliant les programmes de coopération entre Européens. Mais il faut aussi une architecture.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: