L’étoile ternie de Sergueï Sobianine, maire de Moscou dans la tourmente

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Incapable d’endiguer la contestation, l’édile a dû approuver la manière forte décidée par le Kremlin contre les opposants.

Par Publié aujourd’hui à 10h52

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Une manifestante brandit une pancarte hostile au maire de Moscou, Sergueï Sobianine, le 20 juillet à Moscou.
Une manifestante brandit une pancarte hostile au maire de Moscou, Sergueï Sobianine, le 20 juillet à Moscou. MAXIM ZMEYEV / AFP

Ce jour-là, celui de l’arrestation de Mikhaïl Svetov, le fossé séparant le maire de Moscou Sergueï Sobianine de ses administrés est apparu plus béant que jamais. Ce 30 juillet, en l’absence des meneurs de la contestation, tous emprisonnés, Svetov, dirigeant d’un petit parti libertarien, était venu à la mairie négocier la tenue d’une nouvelle manifestation pour des « élections libres » dans la capitale. A peine l’échec des discussions entériné, le jeune opposant était interpellé à sa sortie du bâtiment rose de la rue Tverskaïa, au mépris des règles protégeant habituellement les émissaires.

Que le maire, Sergueï Sobianine, ait ou non autorisé cette spectaculaire arrestation importe peu. Le mythe d’un Sobianine moderne et libéral, prêt au compromis, venait de disparaître. Le même jour, le maire rompait un long silence pour enfin commenter le feuilleton de l’été, cette contestation née du refus de laisser participer les candidats de l’opposition libérale au scrutin municipal du 8 septembre.

« Ces manifestations trouvent leur origine non dans un problème d’enregistrement des candidats, mais dans une volonté de s’emparer illégalement du pouvoir », déclare M. Sobianine d’une voix peu assurée. Contre toute évidence, il dénonce la présence d’« émeutiers » lors de ces rassemblements parfaitement pacifiques et loue la réponse « adéquate » de la police.

Une gestion saluée comme efficace

Le malaise est patent : l’homme n’est pas un politique, son manque de charisme saute aux yeux, il lit un prompteur. Sobianine est un technocrate, un « manager », comme on dit en Russie, et c’est précisément pour cela qu’il a été placé à la mairie de Moscou en 2010. Ancien gouverneur de la région de Tioumen, en Sibérie, chef de l’administration présidentielle entre 2005 et 2008, le haut fonctionnaire avait pour mission de clore l’ère Iouri Loujkov, marquée par les scandales et une indépendance politique trop visible.

L’administration Sobianine, qui gère un budget annuel de quelque 2 700 milliards de roubles (environ 37 milliards d’euros), n’a certes pas été exempte de ses propres affaires de corruption, mais la gestion du maire est largement saluée comme efficace. Sobianine a réussi à transformer Moscou, mégalopole de 12 millions d’habitants, en « une ville européenne agréable, aux transports en commun modernes et aux rues propres », comme l’écrivait récemment Alexandre Baounov, du Centre Carnegie.

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