la justice accorde un répit à Boris Johnson

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La Haute Cour de justice à Londres a rejeté une demande d’annuler la suspension du Parlement, décidée par le chef du gouvernement. Un juge écossais avait déjà opposé cette semaine un refus similaire.

Le Monde avec AFP et Reuters Publié aujourd’hui à 14h57

Temps de Lecture 3 min.

Le premier ministre britannique Boris Johnson lors d’un déplacement en Ecosse, à bord du chalutier « Opportunis-IV » à Aberdeen, le 6 septembre.
Le premier ministre britannique Boris Johnson lors d’un déplacement en Ecosse, à bord du chalutier « Opportunis-IV » à Aberdeen, le 6 septembre. POOL / REUTERS

Boris Johnson a obtenu, vendredi 6 septembre, un nouveau répit de la justice britannique, particulièrement bienvenu pour le premier ministre après une semaine infernale au Parlement, lors de laquelle il a perdu sa majorité et vu un texte adopté pour empêcher un Brexit sans accord. La Haute Cour de justice à Londres a rejeté une demande d’annuler la suspension du Parlement, décidée par le chef du gouvernement. L’action en justice avait été intentée par Gina Miller, femme d’affaires et militante anti-Brexit, et soutenue par l’ancien premier ministre conservateur, John Major.

Dans les deux affaires, les plaignants ont annoncé leur intention de faire appel. « Mon équipe et moi n’abandonnerons pas le combat pour la démocratie », a déclaré à la presse, à l’issue de l’audience, Mme Miller, qui avait déjà remporté une victoire judiciaire à propos du Brexit en 2017. « Abandonner maintenant serait manquer à notre devoir », a-t-elle poursuivi, estimant se battre pour « les futures générations ».

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Décriée comme une manœuvre pour précipiter le pays vers un Brexit sans accord, cette suspension du Parlement pour cinq semaines jusqu’au 14 octobre a provoqué la fureur de l’opposition, mais aussi de députés conservateurs. Ils ont adopté mercredi une proposition de loi qui impose au premier ministre de solliciter auprès de Bruxelles un nouveau report de trois mois du Brexit, jusqu’au 31 janvier 2020 si aucun accord n’est conclu avec l’Union européenne (UE) d’ici au 19 octobre. Un sommet européen – qui pourrait être la dernière chance pour Londres de conclure un accord avec l’Union – est programmé les 17 et 18 octobre à Bruxelles.

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« Nous ne parviendrons pas à un accord »

Mais pour le premier ministre finlandais Antti Rinne – dont le pays assure la présidence tournante de l’UE –, la possibilité d’un compromis avec Londres en faveur d’une sortie organisée du Royaume-Uni de l’Union « ne semble maintenant pas possible ». « Nous ne savons pas ce qui se passe là-bas. Il semble tout à fait évident que nous ne parviendrons pas à un accord de Brexit », a déclaré M. Rinne aux journalistes après une réunion avec le président du Parlement européen, David Sassoli, à Helsinki.

Au Royaume-Uni, la Chambre des lords devrait en principe achever l’examen du texte sur le report du Brexit vendredi soir et la législation entrer en vigueur dès lundi après approbation de la reine. Boris Johnson a pourtant affirmé jeudi qu’il préférait « être mort au fond d’un fossé » plutôt que de demander un report du Brexit. Il mise sur des élections anticipées pour récupérer la majorité qu’il a perdue cette semaine aux Communes, et pouvoir sortir coûte que coûte de l’UE, avec ou sans accord, le 31 octobre.

Boris Johnson est d’ores et déjà entré en « précampagne ». En déplacement en Ecosse, il a rendu visite à des pêcheurs et des agriculteurs et sera ensuite reçu par la reine Elizabeth dans son château de Balmoral.

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Bras de fer avec l’opposition

Après un échec mercredi, le gouvernement va de nouveau soumettre lundi soir au vote des députés une motion pour obtenir la tenue d’élections anticipées dès le 15 octobre, motion qui doit réunir les deux tiers des voix (soit 434 voix) pour être adoptée. Mais l’initiative semble une nouvelle fois mathématiquement vouée à l’échec : le Parti travailliste et d’autres formations de l’opposition ont fait savoir vendredi qu’ils ne voteront pas cette motion. Le Labour représentant à lui seul 247 des 650 élus, sans les voix de ses députés, le seuil de 434 est hors de portée.

Les 35 élus du Parti national écossais (SNP) feront de même, a annoncé leur leader à Westminster, Ian Blackford, au micro de la BBC. A l’instar des autres formations de l’opposition, le SNP est favorable à un scrutin anticipé, mais pas aux conditions fixées par Johnson. « Nous aurons ces élections quand le moment sera opportun mais je vais vous faire cette promesse : nous n’aurons pas à attendre longtemps », a-t-il dit.

Les partis d’opposition redoutent que des élections à la mi-octobre puissent permettre à Boris Johnson de réussir tout de même à faire sortir le Royaume-Uni de l’UE sans accord. Ils veulent d’abord que leur proposition de loi visant à empêcher un Brexit sans accord le 31 octobre ait été définitivement adoptée.

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