Après les purges, l’Algérie tourne au ralenti

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Les poursuites engagées contre les industriels proches du clan Bouteflika contribuent aux difficultés économiques.

Par et Publié aujourd’hui à 11h35, mis à jour à 12h21

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Des manifestants devant la Bourse d’Alger, le 23 août.
Des manifestants devant la Bourse d’Alger, le 23 août. RAMZI BOUDINA / REUTERS

Rentrée plus tendue que jamais en Algérie. Au blocage politique opposant le mouvement populaire à l’armée s’ajoute désormais une longue liste de difficultés qui inquiètent institutions et investisseurs étrangers, et pourraient changer le visage de la contestation.

Excédés par l’incurie des services de l’Etat, la hausse du chômage, les coupures d’eau à répétition alors que des incendies brûlaient les forêts du nord du pays, les Algériens ont renoué, en août, avec les actions radicales de protestation en coupant routes et autoroutes. Vendredi 6 septembre, de nouvelles manifestations devaient se dérouler dans tout le pays après que le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, a annoncé, lundi, son intention de convoquer une élection présidentielle avant la fin de l’année dans des conditions aujourd’hui rejetées par la rue et l’opposition.

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« Le blocage politique est susceptible de déboucher sur une crise économique. La situation économique est alarmante, et les deux visions, jusqu’à présent inconciliables, du peuple et du leadership ne font qu’exacerber une situation déjà très compliquée », alerte Dalia Ghanem-Yazbeck, chercheuse résidente au Carnegie Middle East Center, qui poursuit :

« Avec une économie rentière fondée sur les exportations d’hydrocarbures, qui représentent 95 % des revenus en devises et plus de 60 % des recettes fiscales, la marge de manœuvre des dirigeants est limitée. Le recours à la planche à billets n’a fait que retarder l’échéance en plus de permettre plus ou moins à l’Etat de faire face à ses engagements internes – paiement des créditeurs, entreprises de construction… Le tableau dressé par le FMI montre que la situation économique se dégrade inexorablement : les réserves de change sont passées de 194 milliards de dollars en 2013 à 72 milliards en avril 2019. Ce qui reste pourra couvrir à peu près treize mois d’importations alors que l’Algérie importe 70 % des produits qu’elle consomme. »

Pour équilibrer son budget, le pays aurait besoin d’un baril à 116 dollars – soit 50 de plus que le cours actuel – et du maintien du niveau de sa production, en chute libre depuis le début de l’année. L’office des statistiques algérien projette même une décélération globale de ce secteur pour la troisième année consécutive en 2019, et une croissance globale limitée à 2,3 %, alors qu’il faut 7 % pour créer de l’emploi.

« Question de temps »

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