le chemin de croix politique et familial de Boris Johnson

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Le premier ministre britannique a été lâché par son frère, Jo, qui a annoncé jeudi sa démission du gouvernement. Et n’a plus de solutions pour sortir de l’impasse.

Par Publié aujourd’hui à 02h21

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Boris Johnson, lors de sa conférence presse dans une caserne de police du Yorkshire, le 5 septembre.
Boris Johnson, lors de sa conférence presse dans une caserne de police du Yorkshire, le 5 septembre. DANNY LAWSON / AFP

Il passe nerveusement la main dans ses cheveux, cherche un peu ses mots, jure « qu’il préférerait crever dans le fossé » plutôt que d’aller quémander un report du Brexit à Bruxelles, finit par s’inquiéter de l’heure quand une policière s’affaisse, juste derrière lui, manifestement prise d’un malaise pour avoir trop longtemps attendu qu’il veuille bien commencer sa conférence de presse…

Boris Johnson n’a pas non plus l’air en forme, jeudi 5 septembre, dans le Yorkshire (Nord de l’Angleterre), pour cette visite de caserne qui a tout d’un lancement de campagne électorale. Sauf que cette dernière n’a pas officiellement commencé, et c’est bien le problème pour le premier ministre britannique, qui n’a plus d’autre choix qu’un retour aux urnes pour sortir de l’impasse totale du Brexit.

Le matin même, il a essuyé un nouveau revers. Particulièrement sévère : Jo, son petit frère, mêmes cheveux couleur paille mais avec pas mal de kilos en moins, a annoncé sa démission sur Twitter. Il renonce à son poste de ministre des universités, et même à son siège de député conservateur. Ce n’est un secret pour personne à Westminster : Jo et Boris s’opposent sur le Brexit. Le petit frère, 47 ans, est un « remainer », partisan d’un second référendum. Son entrée, fin juillet, dans un gouvernement prêt à aller au « no deal », en avait étonné plus d’un. « Jo est un garçon fantastique, il n’est pas d’accord avec moi sur l’UE mais c’est comme cela, dans les familles, le Brexit est un sujet qui divise », a reconnu M. Johnson, dans le Yorkshire.

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Jo Johnson explique quitter le navire parce qu’il est « déchiré entre la loyauté familiale et l’intérêt du pays », au moment où Boris, 55 ans, affronte une crise de défiance sans précédent dans ses propres rangs. Mardi 3 septembre, le premier ministre a décidé de limoger du groupe parlementaire conservateur une grosse vingtaine d’élus modérés – dont des figures très respectées (Kenneth Clarke, Nicholas Soames), pour avoir osé défier sa stratégie du Brexit « do or die » et voté une loi l’obligeant à demander un report du Brexit.



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