après le retrait de la loi contestée, les manifestants dénoncent du « sparadrap sur de la gangrène »

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« Trop peu, trop tard », estiment les protestataires, qui veulent désormais obtenir satisfaction sur toutes leurs revendications.

Par Publié aujourd’hui à 06h45

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Des passants écoutent l’intervention de Carrie Lam, annonçant le retrait du projet de loi d’extradition, à Hongkong, le 4 septembre.
Des passants écoutent l’intervention de Carrie Lam, annonçant le retrait du projet de loi d’extradition, à Hongkong, le 4 septembre. ANTHONY WALLACE / AFP

L’effet de soulagement n’aura été que de courte durée, mercredi 4 septembre en fin de journée, après l’annonce solennelle de Carrie Lam, la chef de l’exécutif de Hongkong, qu’elle « retirait » le projet de loi d’extradition qui a plongé le territoire dans une grave crise politique durant tout l’été. Dans les heures qui ont suivi, plusieurs participants au mouvement de contestation ont exprimé leur frustration face aux propositions de Carrie Lam. Et affirmé leur intention de continuer leur combat.

« Nous n’avons même pas besoin de changer nos slogans, nous disions déjà : répondez à nos cinq revendications, pas une de moins. Aujourd’hui, le gouvernement a répondu à l’une des cinq, il en reste donc quatre… », a déclaré une porte-parole des contestataires, au cours d’une conférence de presse improvisée à la nuit tombée. « Miss Chan », de son nom de guerre, coiffée d’un casque de cycliste et le visage masqué jusqu’aux yeux, a estimé que les solutions apportées par Carrie Lam revenaient à « soigner de la gangrène avec un sparadrap ». « Ce qui n’était au départ qu’une demande facile à satisfaire a fait boule de neige à cause de ce gouvernement malfaisant », a-t-elle ajouté.

« Trop peu, trop tard », résument la plupart des manifestants. Un poster publié en ligne par les responsables de la communication du mouvement indique : « Trois yeux abîmés, 1 183 arrestations, plus de 100 inculpations, deux attaques terroristes et d’innombrables incidents de brutalité policière, 8 vies sacrifiées, et vous voudriez que le retrait du projet de loi suffise ? »

Une partie des jeunes protestataires, réunis autour du Parlement dans la soirée, ont fondu en larmes en apprenant le neuvième « saut » (suicide) de l’une de leurs congénères lié à cette crise… Les porte-parole du mouvement soupçonnent le gouvernement d’avoir été poussé à réagir à l’approche de la rentrée du Sénat américain, où doit reprendre l’examen du « Hongkong Democracy Act » qui, s’il était adopté, pourrait remettre en cause le statut particulier, fiscal et commercial, de Hongkong vis-à-vis des Etats-Unis.

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Une demande non pertinente

Dans la vidéo officielle de son annonce, diffusée mercredi soir, Carrie Lam décrit d’abord les scènes de chaos que le territoire a connus au cours des dernières semaines. Elle énumère les tunnels fermés, l’aéroport bloqué, la baisse des touristes, l’inquiétude internationale. Elle qualifie d’actes de vandalisme grave les attaques contre le drapeau chinois.

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