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Les Etats-Unis ont déclenché de nouvelles sanctions, mercredi. L’Iran, de son côté, a annoncé « abandonner tous les engagements » pris dans le cadre de l’accord de 2015.
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L’initiative française sur l’Iran lancée au sommet du G7 à Biarritz a-t-elle déjà atteint ses limites ? Washington et Téhéran ont en tout cas multiplié, mercredi 4 septembre, les annonces qui réduisent les marges de manœuvre de la diplomatie. Washington a campé sur la ligne de « pression maximale » adoptée depuis la sortie unilatérale des Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, en mai 2018, en annonçant de nouvelles sanctions contre « 16 entités », « 10 individus » et « 11 bateaux ».
Ils seraient, selon le département d’Etat, à l’origine d’une « filière » de transport maritime accusée de vendre illégalement du pétrole « pour le bénéfice du brutal régime [du Syrien Bachar al-]Assad », à la milice libanaise du Hezbollah liée à l’Iran et à d’autres « acteurs terroristes ».
Un peu plus tard dans la journée, le président iranien, Hassan Rohani, a annoncé de son côté que Téhéran allait prendre « toutes mesures nécessaires en matière de recherche et de développement » dans le domaine nucléaire, « et abandonner tous les engagements » pris dans le cadre de l’accord de 2015. Il s’y était engagé au début de l’été en cas d’absence de progrès dans les démarches entreprises par les autres pays signataires, dont les Européens, pour parvenir à un compromis avec Washington.
Le feu vert comprend les centrifugeuses
L’Iran a déjà augmenté au-dessus du seuil fixé son stock d’uranium enrichi, à un degré supérieur en outre la limite acceptée en 2015. Le feu vert donné mercredi comprend les centrifugeuses qui permettent d’enrichir l’uranium.
Avant cette annonce, le représentant spécial pour l’Iran, Brian Hook, avait assuré que les Etats-Unis n’entendent pas changer de ligne. Les nouvelles sanctions en attesteraient. « Nous avons pris des sanctions hier [contre le programme spatial iranien]. Nous avons pris des sanctions vendredi. Nous avons pris des sanctions aujourd’hui. Il y aura plus de sanctions à venir. Nous ne pouvons pas dire plus clairement que nous sommes engagés dans cette campagne de pression maximale, et nous ne cherchons pas à accorder des exceptions ou des dérogations », a-t-il précisé.
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