La coalition internationale confirme officiellement la mort du djihadiste Fabien Clain en Syrie

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Huit jours après la frappe aérienne visant Fabien Clain et son frère Jean-Michel, deux hauts cadres français de l’Etat islamique, la coalition militaire internationale a confirmé jeudi soir la mort du premier.

Par Elise Vincent Publié aujourd’hui à 20h25, mis à jour à 20h30

Temps de Lecture 12 min.

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La fiche Interpol de Fabien Clain.
La fiche Interpol de Fabien Clain. AP

Avec son frère, Fabien Clain était, depuis des mois, l’objectif numéro un des services de renseignement français. L’incarnation de la vague d’attentats la plus sanglante que la France ait connue depuis les années 1990 après avoir prêté leur voix à l’organisation Etat islamique (EI), pour la revendication des attaques du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts et 490 blessés). Après plusieurs jours d’incertitude, les forces américaines engagées dans la coalition internationale combattant dans la zone irako-syrienne, ont finalement confirmé, jeudi 28 février au soir, que Fabien Clain, 41 ans, était bien mort, dans une frappe ciblée, le 20 février, en Syrie. Son cadet, Jean-Michel, 38 ans, a lui été gravement blessé.

C’est dans le dernier bastion de l’EI, à Al-Baghouz, un hameau du sud-est de la Syrie, à deux pas de la frontière irakienne, que les deux frères ont été repérés et visés. Cela faisait plusieurs mois que les services français supposaient qu’ils se terraient quelque part dans cette région située le long de l’Euphrate, constituée d’un chapelet de bourgades reprises une à une par les forces arabo-kurdes sur le terrain, et dans laquelle s’était repliée une partie de la haute hiérarchie de l’EI. De nombreux djihadistes français s’étaient encore récemment échappés de ce réduit, avant d’être interceptés. Mais les frères Clain demeuraient introuvables.

Chargés de la propagande de l’EI

A ce stade, on ne connait pas l’état des blessures de Jean-Michel Clain, donc ses chances de survies. Mais la justice française aurait pu avoir beaucoup de questions à poser au moins à son frère aîné, Fabien, s’il avait été capturé vivant. Pour les services de renseignement, ces dernières années, les deux frères ont en effet fait partie de la poignée de Français ayant atteint des postes très élevés au sein de l’EI. Selon des éléments encore parcellaires, ils étaient notamment chargés de la propagande. Mais ils auraient pu avoir un rôle clé dans les opérations extérieures de l’organisation terroriste.

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Depuis juin 2018, les frères Clain étaient d’ailleurs visés par un mandat d’arrêt international dans le cadre de l’enquête sur le 13 novembre. Des soupçons sont aussi apparus à l’encontre de Fabien Clain, en tant que possible commanditaire, dans le cadre de l’enquête sur l’attentat raté contre une église de Villejuif (Val-de-Marne), en avril 2015 où a été tué une jeune professeur de fitness de 32 ans.

Pas sûr toutefois que ces figures endurcies du djihad se seraient montrées très loquaces avec les magistrats français. Selon le témoignage d’un djihadiste toulousain remis en septembre 2018 à la France – un certain Jonathan Geffroy originaire de Toulouse –, les frères Clain avaient encore, il y a peu, comme projet d’entraîner de jeunes enfants nés dans la zone irako-syrienne. Une fois que leur visage n’aurait plus été reconnaissable à cause des années, ils les auraient alors envoyés en Europe commettre des attentats. Conscient qu’il pouvait être ciblé par la coalition, Jean-Michel Clain avait confié cette mission à un de ses fils, Othman, 16 ans.



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