Boris Johnson multiplie les menaces contre les « rebelles conservateurs »

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Le premier ministre britannique se dit prêt à retirer son soutien aux députés qui s’opposeraient à un Brexit sans accord.

Par Publié aujourd’hui à 11h00

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Boris Johnson à Londres, le 30 août.
Boris Johnson à Londres, le 30 août. JEREMY SELWYN / AFP

Boris Johnson a soigné les apparences : sur la photographie qui accompagne son premier entretien avec la presse écrite depuis qu’il est premier ministre – dans le Sunday Times, le 1er septembre –, il est toujours aussi mal peigné, mais porte sagement la cravate et tient un grand carnet à spirale, smartphone et cafetière à portée de main. Sur le manteau de la cheminée, derrière lui, une horloge électronique affiche un compte à rebours avant le Brexit : 62 jours. A la veille d’une semaine cruciale, le message est clair : M. Johnson est au travail, et résolu à faire sortir son pays de l’Union européenne le 31 octobre.

Il n’hésite pas à adresser des menaces à peine voilées aux « rebelles » de son camp, une vingtaine de conservateurs de premier plan outrés par sa décision de suspendre le Parlement cinq longues semaines juste avant le Brexit, et qui se disent prêts à barrer la route à un « no deal », une sortie de l’UE sans accord avec les Vingt-Sept.

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« Allez-vous choisir le camp de Jeremy Corbyn et de ceux qui veulent annuler le référendum [de 2016] ? Allez-vous choisir le camp de ceux qui veulent effacer le verdict démocratique des citoyens et plonger le pays dans le chaos ? Ou alors le camp de ceux qui veulent respecter le mandat populaire ? », insiste M. Johnson, jouant la confusion entre opposants au « no deal » et opposants au Brexit. « La meilleure manière d’affaiblir la position de négociation du Royaume-Uni, c’est de laisser Bruxelles penser qu’il y a une chance pour que (…) le Brexit soit bloqué. Ceux qui veulent bloquer le “no deal” vont le rendre encore plus probable », ajoute le premier ministre, qui continue d’assurer qu’il négocie sérieusement avec les Européens.

Ces derniers attendent toujours des propositions concrètes de Londres pour remplacer le « backstop » irlandais, dont M. Johnson dit ne plus vouloir. Dimanche dans le Telegraph, Michel Barnier, le négociateur en chef des Vingt-Sept, a précisé que cette assurance contre le retour d’une frontière en Irlande était indispensable et a avoué « manquer d’optimisme » sur les chances d’éviter un « no deal ».

« Stupéfiant d’hypocrisie »

Les députés hostiles au Brexit sans accord avec l’UE espèrent, avant la suspension du Parlement, faire voter une loi, dès le 3 ou le 4 septembre, obligeant le gouvernement à réclamer à Bruxelles un report de la date du Brexit. Interrogé par la BBC dimanche matin, Michael Gove, son ministre chargé des préparatifs du « no deal », a refusé d’écarter l’éventualité que le gouvernement ignore une telle loi.

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