A Hongkong, les entreprises redoutent l’étau de Pékin

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De nombreuses sociétés s’inquiètent des pressions chinoises, alors que les violences continuent.

Par Publié aujourd’hui à 11h27, mis à jour à 11h35

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Des manifestants tentent de bloquer l’accès à l’aéroport de Hongkong, dimanche 1er septembre.
Des manifestants tentent de bloquer l’accès à l’aéroport de Hongkong, dimanche 1er septembre. DANISH SIDDIQUI / REUTERS

La rentrée à Hongkong s’est déroulée dans la parfaite continuité de l’été : chaotique et imprévisible. Environ 10 000 élèves du secondaire devaient boycotter les cours et se rassembler à Central (le quartier d’affaires), lundi 2 septembre, pour manifester. Un appel à la grève générale a par ailleurs été lancé par les syndicats de 20 secteurs pour lundi et mardi, afin d’inciter le gouvernement à répondre aux cinq demandes des manifestants. Il s’agit notamment du retrait total d’un projet de loi permettant les extraditions vers la Chine déjà suspendu, une enquête indépendante sur les brutalités policières, et la désignation des ­dirigeants politiques au suffrage universel. Dans ce contexte tendu et depuis la brutale mise au pas par Pékin, début août, de la compagnie aérienne de Hongkong, ­Cathay Pacific, nombre de grandes entreprises à Hongkong redoutent le faux pas qui pourrait déclencher l’ire des médias d’Etat et blogueurs chinois, ou même directement des autorités centrales, comme ce fut le cas pour Cathay.

Le week-end a été marqué par une nouvelle aggravation des tensions entre forces de l’ordre et manifestants. La police a fait usage de ses très redoutés canons à eau de technologie française dans plusieurs quartiers de la ville et a, à nouveau, tiré en l’air à balles réelles à titre d’avertissement. Les manifestants, de plus en plus équipés et combatifs, ont multiplié les attaques au cocktail molotov et les feux de rue. Ils ont vandalisé plusieurs stations de métro, ainsi que le poste de contrôle d’une ligne.

Tabassage gratuit de voyageurs

L’entreprise de transports publics MTR est devenue l’une des cibles des manifestants, qui lui reprochent son retournement progouvernement : après avoir été accusée par la presse officielle chinoise d’avoir déployé des trains supplémentaires pour le transport des manifestants, elle ferme désormais certaines stations proches des sites de rassemblement.

Une échauffourée qui a eu lieu vers minuit samedi, à la station de métro Prince Edward, entre des manifestants et un opposant armé d’un hachoir de boucher, a provoqué une descente violente de policiers. Une vidéo montrant notamment le tabassage gratuit d’un groupe de voyageurs, recroquevillés sur le sol, a largement circulé et choqué l’opinion. Dimanche, la tentative d’envahir l’aéroport, poumon de la région administrative spéciale, n’a pas abouti, mais elle a donné lieu à de nouveaux désordres et actes de vandalisme.

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