le raid boursier néerlandais vire à la crise politique

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L’Etat néerlandais a porté sa participation dans la compagnie à 14 %, soit presque au niveau de la France. Emmanuel Macron a dénoncé la méthode employée par La Haye.

Par Jean-Pierre Stroobants et Guy Dutheil Publié aujourd’hui à 10h31

Temps de Lecture 3 min.

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Benjamin Smith, directeur général d’Air France-KLM, devant Pieter Elbers, directeur général de KLM, à Paris, le 20 février.
Benjamin Smith, directeur général d’Air France-KLM, devant Pieter Elbers, directeur général de KLM, à Paris, le 20 février. CHARLES PLATIAU / REUTERS

Les Pays-Bas persistent et signent. Comme elles l’avaient indiqué, mardi 26 février, les autorités néerlandaises ont annoncé, mercredi, un nouvel achat d’actions d’Air France-KLM, pour un total de 744 millions d’euros, qui porte leur part du capital de la compagnie aérienne à 14 %. Presque à la même hauteur que celle de la France (14,3 %). Ce raid boursier surprenant a viré à la tempête politique. Premier à réagir officiellement, le président de la République, Emmanuel Macron, a dénoncé la méthode employée par La Haye. « Le gouvernement n’a pas été informé de cette décision et de sa mise en œuvre. J’en prends note. Il appartient maintenant au gouvernement néerlandais de clarifier ses intentions », a-t-il déclaré.

De source proche du ministère des finances, l’entrée par effraction des Pays-Bas au tour de table de la compagnie franco-néerlandaise a été qualifiée de « très surprenante et d’inamicale », tant à l’encontre du conseil d’administration d’Air France-KLM que des actionnaires de la compagnie. Furieux, Bercy a vilipendé cette opération capitalistique, plus proche des « techniques des raiders que de celles d’un Etat actionnaire ».

Lire aussi Air France-KLM : l’opération financière « inamicale » des Pays-Bas irrite la France

Un conseil d’administration exceptionnel d’Air France-KLM, réuni mercredi, avait « pris acte de la prise de participation de 12,68 % de l’Etat néerlandais dans le capital du groupe, sans aucune concertation ». Dans son communiqué, l’instance dirigeante de la compagnie avouait son incompréhension quant aux motivations des autorités néerlandaises. « Cette opération intervient au moment où, après discussions avec ses partenaires, dont l’Etat néerlandais, le groupe avait approuvé à l’unanimité, dans un esprit de dialogue et d’ouverture, les règles de sa nouvelle organisation managériale sous le leadership de Benjamin Smith, directeur général d’Air France-KLM », s’étonnaient les administrateurs.

A Paris, que ce soit au sein du gouvernement ou de la direction de la compagnie aérienne, on s’interroge sur les visées des Pays-Bas. La direction d’Air France-KLM avait rédigé un protocole d’accord censé garantir l’activité de KLM et la place de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol comme second hub de la compagnie franco-néerlandaise, avec Roissy-Charles-de-Gaulle. Ce protocole « devait être communiqué » mercredi aux autorités néerlandaises, fait-on savoir à Bercy. Cependant, face à « la duplicité » des Pays-Bas, qui ramassaient en secret des actions d’Air France-KLM au cours des négociations, Paris a décidé de le retenir.

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