la réplique à la suspension du Parlement britannique s’organise

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Les défections dans le camp conservateur se sont poursuivies, jeudi, après le « coup » de Boris Johnson. L’opposition prépare sa contre-attaque législative.

Par Publié aujourd’hui à 06h06

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Manifestation anti-Brexit devant le Bureau du Cabinet, le 29 août à Londres.
Manifestation anti-Brexit devant le Bureau du Cabinet, le 29 août à Londres. ALASTAIR GRANT / AP

Boris Johnson a t-il préjugé de ses forces, sous estimé la réaction des députés, de la rue ? Sa décision, brutale, de suspendre le Parlement britannique pendant cinq longues semaines, à partir de celle du 9 septembre, suscitait de très fortes répliques, jeudi 29 août. Notamment dans les rangs conservateurs. Cette « prorogation » exceptionnellement longue des deux Chambres (Communes et Lords) réduit drastiquement la marge de manœuvre des élus pour débattre d’un éventuel nouvel accord avec Bruxelles ou pour s’opposer à un « no deal » le 31 octobre.

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La rumeur courait déjà la veille : jeudi matin, Ruth Davidson, la leader des conservateurs écossais a confirmé sa démission, « pour raisons familiales » (elle a un enfant en bas âge), mais aussi à cause « du conflit que j’ai ressenti concernant le Brexit ». Mme Davidson était particulièrement respectée dans le camp conservateur, celui du premier ministre, pour avoir été capable de lui faire gagner treize sièges écossais lors des dernières élections générales, limitant la suprématie du SNP, le parti nationaliste.

Ruth Davidson a pourtant évité toute critique directe à l’endroit du premier ministre, jeudi. La suspension de Westminster ? « Elle laisse encore l’opportunité aux députés de voter un accord de divorce avec l’Union européenne. » S’il ramène un accord de Bruxelles, « pour l’amour de Dieu, soutenez-le », a-t-elle ajouté, qui avait voté pour le maintien dans l’UE en 2016. Le départ de cette figure plutôt centriste a pourtant été largement interprété dans les médias britanniques, comme une réaction au « coup » de Boris Johnson. Elle fragilise aussi le camp conservateur à Edinbourgh, rendant encore plus probable, en cas d’absence d’accord avec l’UE, la convocation d’un second référendum sur l’indépendance écossaise.

L’ancien ministre George Young a lui aussi démissionné de son poste de « whip » (coordinateur) du gouvernement à la chambre des Lords, jeudi, avançant dans un courrier qu’il se sentait « vraiment malheureux du timing, de la durée de la suspension, et de ses motivations ». Ces dernières paraissaient évidentes : M. Johnson craint de n’avoir aucune majorité, ni pour un accord, ni pour un non-accord, à la Chambre des communes, et veut limiter au maximum sa capacité de blocage.

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