Les quatre défis de la zone euro

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Entre les incertitudes internationales, la crise politique italienne, la récession de l’industrie germanique ou encore, le divorce entre les citoyens européens et leurs dirigeants, de nombreuses fragilités menacent l’intégrité de l’Union monétaire à court ou moyen terme.

Publié aujourd’hui à 06h00, mis à jour à 07h53 Temps de Lecture 3 min.

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Infographie Le Monde

Chronique. Guerre commerciale, Brexit, craintes d’une récession mondiale, tensions géopolitiques au Moyen-Orient… Face à l’accumulation des risques, la rentrée de la zone euro se profile sous des auspices guère rassurants. D’autant qu’à ces incertitudes internationales s’ajoutent quatre défis intérieurs de moyen et long terme, susceptibles de menacer l’intégrité de l’union monétaire.

Le premier est la fragilité de l’Italie. Après la crise ouverte par le dirigeant de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini, le Mouvement 5 Etoiles (antisystème) et le Parti démocrate (centre gauche) se sont entendus, mercredi 28 août, pour former un gouvernement dirigé par Giuseppe Conte. Mais la situation reste précaire. Quelle que soit la prochaine équipe au pouvoir, elle devra s’attaquer aux problèmes de fond minant l’économie italienne : faiblesse de la productivité et de l’innovation, division Nord-Sud, déclin démographique… Autant de maux appelant un traitement complexe et de longue durée. S’il n’est pas administré dès que possible, le désespoir des Italiens et la tentation de sortir de l’euro prendront de l’ampleur dans la Péninsule. Or, l’union monétaire n’est pas armée pour faire face au scénario d’un « Italexit », qui la plongerait dans le chaos.

Le deuxième défi est celui de l’Allemagne. L’industrie germanique est en récession. Cela tient aux difficultés de son secteur automobile comme au ralentissement de la Chine, son plus gros client. Mais pas seulement. Le modèle économique même de notre voisin se fissure, menacé par la montée en puissance de l’Asie, plus innovante, et par le déclin de la consommation de biens industriels dans le monde. Les recettes qui ont fait son succès ces dernières décennies vacillent. Le pays d’Angela Merkel devra en inventer de nouvelles, tout en faisant preuve de souplesse à l’égard de l’étau budgétaire qu’il s’impose, trop limitant à l’égard des transformations qu’il va devoir orchestrer.

Cohérence et coordination

D’autant que pour faire face au troisième défi, celui du ralentissement économique généralisé, les Etats membres devront faire preuve de cohérence et de coordination. Certes, la Banque centrale européenne (BCE) lancera de nouvelles mesures de soutien à l’activité en septembre. Mais elles ne feront pas de miracle. Surtout, elles ne feront de l’effet que si, dans le même temps, les Etats disposant de marges de manœuvre budgétaires – l’Allemagne, mais pas seulement – utilisent celles-ci intelligemment pour investir dans des projets susceptibles de doper la croissance future et de soutenir la transition écologique.

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