La détention d’un écrivain australien par la Chine provoque des tensions avec Canberra

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Connu pour ses vues prodémocratie, l’intellectuel Yang Hengjun a été arrêté au début de l’année lors d’un passage à Canton, avant d’être accusé d’espionnage.

Par Publié aujourd’hui à 10h44, mis à jour à 10h57

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Une photographie de Yang Hengjun extraite de Twitter.
Une photographie de Yang Hengjun extraite de Twitter. TWITTER @YANGHENGJUN / TWITTER @YANGHENGJUN VIA REUTERS

C’est finalement une accusation d’espionnage qui a été retenue, mardi 27 août, pour justifier l’arrestation, sept mois plus tôt, et jusqu’alors sans chef d’inculpation, de l’écrivain australien d’origine chinoise Yang Hengjun, intellectuel exprimant ses vues prodémocratie. Face à cette nouvelle épine dans sa relation avec la Chine, Canberra a durci le ton diplomatique. « Si Yang Hengjun est détenu en raison de ses convictions politiques, il doit être libéré », a réagi la ministre australienne des affaires étrangères, Marise Payne, exprimant en outre de graves inquiétudes pour l’état de santé du quinquagénaire détenu à Pékin.

« Je continuerai à plaider fermement en faveur du Dr Yang afin qu’une explication satisfaisante justifiant son arrestation soit fournie, pour qu’il soit traité avec humanité et qu’il soit autorisé à rentrer chez lui », a assuré la ministre, qui avait déjà interpellé les autorités chinoises au sujet du ressortissant australien à cinq reprises. La chef de la diplomatie australienne a par ailleurs assuré au Guardian que l’accusation d’espionnage, pour le gouvernement australien, était « sans fondement ». De telles charges peuvent valoir, en Chine, entre trois ans de prison et la peine de mort.

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Titulaire d’un doctorat de l’université technologique de Sydney et naturalisé australien en 2002, M. Yang, auteur, entre autres, de romans d’espionnage, avait exprimé à de multiples reprises des critiques envers le régime communiste, notamment sur les réseaux sociaux. Il vivait à New York, étant chercheur associé à l’université Columbia, et c’est lors d’un passage dans la ville de Canton, en début d’année, qu’il avait été intercepté par les autorités chinoises. Six mois durant, il avait été détenu au secret, avant que Pékin ne fasse état de sa situation. Canberra dénonce l’absence de droit de visite de sa famille et de ses avocats. Le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang, a appelé Canberra à « respecter la souveraineté judiciaire de la Chine sans s’ingérer en aucune façon ».

Le ton employé par Marise Payne est « exceptionnellement fort en termes diplomatiques », estime le professeur Rory Medcalf, chef du National Security College à l’Université nationale australienne de Canberra. « Je m’attends à ce que, dans les années à venir, de nombreux gouvernements européens soient confrontés à des incidents de la sorte », met en garde M. Medcalf, alors que les sujets de discorde entre la Chine et les Occidentaux se multiplient.

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