Les tensions commerciales fragilisent l’économie mondiale

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Confrontées au manque de visibilité lié, entre autres, aux crispations sino-américaines, les entreprises diffèrent leurs investissements.

Par Publié aujourd’hui à 09h23

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Au sommet du G7 de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), le 26 août.
Au sommet du G7 de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), le 26 août. IAN LANGSDON / AFP

Un climat d’incertitude, exacerbé par les tensions sino-américaines, décourage les investissements et pèse sur la croissance économique mondiale. Les dirigeants du G7, réunis à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), n’ont pas masqué leur inquiétude en insistant, lundi 26 août, dans leur déclaration commune, sur leur « attachement » à la « stabilité de l’économie mondiale ».

S’il est encore difficile de mesurer l’impact des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, ses effets se font d’ores et déjà sentir. Dans un rapport publié le 23 août, le Fonds monétaire international (FMI) estime que la hausse des droits de douane annoncée par les deux pays en mai amputera la croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial de 0,3 point de pourcentage en 2020.

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Un « manque à gagner » qui s’ajoute au 0,2 point de PIB projeté par l’institution de Washington après la hausse des taxes sur les importations instaurée en 2018. « Les dernières ripostes dans la guerre commerciale sino-américaine semblent anéantir tout espoir de résolution à court terme », relève l’agence de notation Standard & Poor’s dans une note publiée lundi, en s’alarmant de « l’incertitude qui continue à saper la confiance des investisseurs et des entreprises ».

Il faut dire que la surenchère à laquelle se livrent les deux camps n’est guère rassurante. Après les multiples hausses de droits de douane, puis l’affaire Huawei (le géant chinois des télécommunications est accusé d’espionnage par Washington), Pékin a laissé sa devise filer au-dessous de la barre de 7 renminbis pour 1 dollar, début août, avant d’être accusé par Donald Trump de « manipuler sa monnaie ».

Brève panique sur les marchés boursiers

Face au manque de visibilité, les entreprises diffèrent leurs investissements. « L’investissement et la demande de biens de consommation durables sont modérés dans l’ensemble des pays avancés et des pays émergents, les entreprises et les ménages continuant de freiner leurs dépenses à long terme », a constaté le FMI, dans sa dernière note sur les perspectives de l’économie mondiale, publiée en juillet. Il avait alors révisé à la baisse sa prévision de croissance mondiale pour 2019, de 3,3 % à 3,2 %.

Le climat tendu entre Pékin et Washington n’est pas la seule menace qui pèse sur la conjoncture. « D’autres facteurs comme le risque de retournement de l’économie américaine, le spectre du Brexit, le niveau élevé d’endettement des entreprises et la crise du secteur automobile accroissent les incertitudes », souligne Sébastien Jean, directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii). Et ce, alors que la marge de manœuvre des banques centrales, dont les taux directeurs sont déjà bas, est limitée.

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