A Hollywood, l’élection à la tête du syndicat des acteurs tourne à l’été meurtrier

0
147

[ad_1]

A la veille d’une négociation cruciale avec les grands studios, le comédien Matthew Modine (« Stranger Things ») conteste la sortante Gabrielle Carteris (« Beverly Hills »). Et tous les moyens sont bons pour combattre l’adversaire.

Par Publié le 28 août 2019 à 01h33

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

LETTRE DE LOS ANGELES

Gabrielle Carteris, présidente du syndicat des acteurs SAG-Aftra, lors de la 25e cérémonie des SAG Awards, à Los Aneles, le 27 janvier 2019.
Gabrielle Carteris, présidente du syndicat des acteurs SAG-Aftra, lors de la 25e cérémonie des SAG Awards, à Los Aneles, le 27 janvier 2019. RICHARD SHOTWELL/INVISION/AP

Argent, coups bas, #MeToo : une campagne électorale à couteaux tirés déchire actuellement les Etats-Unis. Les deux principaux candidats, un homme et une femme, n’économisent pas leurs attaques, sur les affaires d’agressions sexuelles, leurs capacités de négociateurs ou encore le processus électoral lui-même. Non, Hollywood ne rejoue pas la présidentielle de 2016 entre Hillary Clinton et Donald Trump… mais s’apprête à élire le nouveau président du syndicat des acteurs SAG-Aftra. Les résultats doivent être annoncés mercredi 28 août.

Et l’élection comporte tous les ingrédients d’une campagne à l’américaine, dans un contexte de bouleversement du paysage audiovisuel américain (et mondial). Face à face, Gabrielle Carteris (alias Andrea Zuckerman, l’intello de la série Beverly Hills dans les années 1990), 58 ans, présidente sortante, et Matthew Modine, 60 ans (récemment vu dans le rôle du docteur Martin Brenner dans Stranger Things, après avoir joué pour Robert Altman ou encore Stanley Kubrick dans les années 1980).

Plaisanterie misogyne

Avec trois autres candidats indépendants – Carteris et Modine représentent, eux, des courants organisés et rivaux depuis des années, dont les haines recuites n’ont rien à envier à celles qui traversent certains partis politiques français –, ils se disputent les suffrages de 160 000 membres, qui vont des doubleurs aux plus grandes stars, en passant par des journalistes de télévision. En jeu, les milliards de dollars des deux fonds de pensions et de l’assurance-santé gérés par l’institution. Mais surtout, la renégociation de l’accord collectif avec les grands studios, qui doit débuter à l’automne.

Dernier accrochage en date, il y a quelques jours, lorsque le clan Carteris a attaqué les vidéos de campagne de Matthew Modine, dans lesquelles l’acteur flatte les nombreux cascadeurs et figurants – auxquels il a promis un siège au conseil d’administration de l’organisation –, avec un slogan : « Les acteurs ne jouent pas seuls. » Problème : les clips ont été réalisés gracieusement par la New York Film Academy, une école privée, ce qui revient à une contribution électorale… Or, la loi fédérale interdit strictement toute participation financière d’un employeur à une campagne syndicale. De quoi contester l’élection dans les tribunaux – une menace agitée par ses adversaires. Ce n’est pas le premier faux pas de l’acteur. Lors d’un débat le 16 août, il a estimé qu’il fallait voter pour lui, « car il était le seul homme à concourir ». Une plaisanterie jugée misogyne.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: