Le président du Brésil est soupçonné de vouloir détruire l’Amazonie

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C’est un record depuis 2013. Depuis janvier, 75 336 feux de forêt ont été recensés au Brésil. Une situation écologique désastreuse qui en appelle à une véritable prise de conscience au niveau international. Les experts expliquent que ces feux sont principalement dus à la déforestation pour l’exploitation agricole et de bétail. Militaires et avions ont été mobilisés pour mettre fin à cette crise. Selon l’Institut national brésilien de recherche spatiale (INPE), 1663 nouveaux feux se sont déclarés entre jeudi et vendredi. Les images du « poumon de la planète » ont provoqué une vive émotion à l’échelle mondiale.

390 milliards. C’est le nombre d’arbres qui composent la forêt tropicale amazonienne qui s’étend sur sept pays d’Amérique latine. Le poumon vert de la planète détient un rôle essentiel dans la stabilisation du climat grâce à sa capacité de stockage de près de 120 milliards de tonnes de carbone. Les incendies compromettent la production d’oxygène par les forêts, augmentant la pollution et amenuisant leurs capacités de stockage en CO2. Le « puits de carbone » est en proie aux flammes menaçant la survie de 50 à 70% de la biodiversité mondiale.

L’Amazonie en chiffres

Le territoire accueille un quart des espèces mondiales. Selon l’organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), on y compte 30 000 espèces de plantes, 1500 d’oiseaux, 2500 de poissons, 500 de mammifères et 2,5 millions d’insectes. 34 millions d’habitants peuplent le « désert vert » depuis au moins 11 000 ans. Parmi eux, trois millions d’indigènes constitués en 420 tribus. Selon WWF, 20% de la forêt amazonienne a disparu en 50 ans. Une crise écologique mondiale causée par la déforestation massive du « poumon vert » de la planète.

Déforestation massive

La disparition de plus d’un cinquième du territoire est essentiellement due à la déforestation massive. En cause, la production agricole de soja, la construction de barrages hydroélectriques et d’infrastructures routières, l’industrie minière, les feux de forêt et le trafic de bois. Depuis juillet, la déforestation gagne plus d’ampleur. Selon le système de détection en temps réel de la déforestation, elle serait quatre fois supérieure à celle de juillet 2018. 2254 km carré de forêts ont été détruites le mois dernier, soit 278 % de plus que juillet 2018. De nombreux scientifiques brésilien imputent l’aggravation de ce phénomène à la prise de fonction de Jair Bolsonaro, président depuis janvier. Les ONG en appellent à faire cesser la politique productiviste du territoire.

Politique productiviste

Plusieurs solutions ont été proposées par les ONG qui en appellent à un véritable éveil des consciences tant au point gouvernemental que sociétal. Pour les associations actives sur le terrain, il s’agit de changer de modèle agricole pour préserver ce patrimoine mondial de biodiversité. Selon Clara Jamart, responsable de la campagne forêts pour Greenpeace, le productivisme dans l’élevage est le principal déclencheur de cette crise écologique. « Le Brésil doit cesser de supprimer les mesures de protection de l’environnement. Jair Bolsonaro a une vraie volonté de défaire ce qui a été fait, alors que ce n’était déjà pas suffisant. « Il est impératif d’instaurer des mesures volontaristes et contraignantes » clame la responsable de l’ONG. Mais ces dispositions n’engagent pas seulement la gouvernance brésilienne ou l’économie mondiale mais également des comportements individuels.

Consommation de viande

La principale raison de la déforestation massive est l’importation de soja à échelle internationale, principalement utilisée pour nourrir le bétail. En diminuant sa consommation de viande, on participe à la diminution de la politique productiviste dans ces territoires fortement menacés par la déforestation. Acheter du bois issu de sources certifiées permet également d’enrayer à son échelle ce phénomène dévastateur pour les forêts amazoniennes. Soutenir les populations locales en consommant des produits issus du commerce équitable tels que le guarana ou les cœurs de palmier est également une initiative individuelle pour avoir un impact sur ce désastre écologique. Signer des pétitions et soutenir les ONG actives sur le terrain permet d’impacter collectivement la sauvegarde de notre poumon vert et des peuples indigènes qui y habitent.



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