« Il faut mieux protéger l’Amazonie »

0
130

[ad_1]

Contraindre un Etat à assurer la sauvegarde d’un bien commun de l’humanité implique de redéfinir la notion de souveraineté, explique Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire.

Publié aujourd’hui à 06h30, mis à jour à 08h39 Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Un manifestant proteste contre l’inaction face aux incendies en Amazonie, à Bruxelles, le 26 août.
Un manifestant proteste contre l’inaction face aux incendies en Amazonie, à Bruxelles, le 26 août. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Tribune. Actuellement consumée par des dizaines de milliers de feux et une déforestation qui rase l’équivalent de deux terrains de football par minute, la forêt amazonienne agonise sous nos yeux. Parce qu’il s’agit de la plus grande forêt tropicale au monde, du plus grand réservoir de biodiversité et de l’un des principaux stabilisateurs climatiques de la planète, nous souffrirons tous de sa destruction.

Cette catastrophe a suscité des réactions du secrétaire général de l’ONU et de plusieurs chefs d’Etat. Si la France est en première ligne – « Notre maison brûle », a réagi le président Macron, parlant d’une « crise internationale » –, c’est, non seulement, pour défendre un intérêt national en tant que pays amazonien, par son département de Guyane, mais aussi et surtout pour porter des valeurs universelles.

La forêt amazonienne est, en effet, un cas particulier : comme les « espaces communs » tels l’océan, l’atmosphère, les pôles ou encore l’espace, elle constitue une ressource dont les bienfaits bénéficient à tous et dont la destruction nuirait à tous. Mais, contrairement à eux, elle est située sur le territoire d’Etats souverains, qui n’hésitent pas à le rappeler : « L’Amazonie appartient au Brésil », avait ainsi martelé le président Bolsonaro en juillet, avant de répondre au président Macron qu’il s’ingérait dans « un problème interne ». Celui qui s’estime propriétaire d’un bien peut décider qu’il porte la responsabilité d’en prendre soin – ce qui était le cas jusqu’alors – ou qu’il a le droit de ne pas le faire, ce qui semble être le cas désormais.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les incendies en Amazonie provoquent une crise diplomatique entre la France et le Brésil

Climatosceptique, M. Bolsonaro ne cache pas qu’il considère la protection de l’environnement comme un obstacle au développement économique. Depuis son arrivée au pouvoir, la déforestation s’est accélérée. En juin 2019, elle avait augmenté de 88 % par rapport à l’année précédente, selon les chiffres de l’agence spatiale brésilienne – dont le directeur s’est fait limoger après cette révélation. Le président est en outre accusé d’être resté inactif face aux incendies pendant plusieurs semaines.

« Responsabilité de protéger »

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: