un nouveau dialogue s’ouvre entre le régime d’Ortega et l’opposition

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Des dizaines de prisonniers politiques sont sortis de prison mercredi, quelques heures avant la reprise du dialogue national.

Par Angeline Montoya Publié aujourd’hui à 02h38

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Alex Vanegas, ancien prisonnier politique et opposant au régime d’Ortega, lors de sa libération de la prison de « La Modelo » à Managua au Nicaragua, le 27 février.
Alex Vanegas, ancien prisonnier politique et opposant au régime d’Ortega, lors de sa libération de la prison de « La Modelo » à Managua au Nicaragua, le 27 février. INTI OCON / AFP

Elles étaient plusieurs dizaines de mères de prisonniers devant la prison La Modelo, à Managua, ce mercredi 27 février, pleurant et riant au passage des bus qui transportaient leur fils. Les mêmes scènes de liesse se sont répétées devant la prison pour femmes La Esperanza. Le régime de Daniel Ortega a en effet décidé de faire sortir de prison des dizaines de prisonniers juste avant la reprise du dialogue avec l’opposition, après des mois de blocage.

Mercredi, l’Alliance civique pour la justice et la démocratie, la plate-forme de l’opposition qui regroupe étudiants, entreprises, organisations de la société civile et syndicats, a publié sur Twitter les images d’une première réunion qui s’est tenue à huis clos sur un campus universitaire à une quinzaine de kilomètres au sud de Managua, entre six représentants du gouvernement et autant de l’opposition, ainsi que le cardinal archevêque de Managua, Leopoldo Brenes, présent en qualité de médiateur.

Le président Ortega avait annoncé le 21 février la reprise du dialogue, cinq jours après avoir rencontré l’organisation patronale et deux semaines après une visite d’une délégation de l’Organisation des états américains (OEA). Le Nicaragua est sous sanctions financières américaines, imposées notamment contre l’épouse et vice-présidente de M. Ortega, Rosario Murillo, et contre un membre de son cabinet. Le conseiller américain à la sécurité, John Bolton, a affirmé le 20 février que les jours de M.Ortega « étaient comptés ». Washington considère que le Nicaragua fait partie, avec le Venezuela et Cuba, d’une « troïka de la tyrannie ».

Le président du Nicaragua Daniel Ortega et sa femme Rosario Murillo, vice-présidente du pays, le 1er février à Managua
Le président du Nicaragua Daniel Ortega et sa femme Rosario Murillo, vice-présidente du pays, le 1er février à Managua Alfredo Zuniga / AP

Daniel Ortega, 73 ans, au pouvoir depuis 2007, et qui refuse de démissionner ou d’avancer les élections, avait mis fin en juin 2018 à une première tentative de dialogue qui s’était nouée sous les auspices de l’Eglise catholique.

Plus de 325 morts et 700 prisonniers

La crise politique, qui a commencé le 18 avril 2018 par des manifestations contre une réforme de la sécurité sociale, a fait plus de 325 morts, pour la plupart dans les rangs de l’opposition, et plus de 700 prisonniers, selon les organisations de défense des droits humains. En décembre 2018, un rapport de la Commission interaméricaine des droits humains de l’OEA a accusé le régime d’« avoir mené contre les opposants des attaques généralisées et systématiques, considérées comme des crimes contre l’humanité ».

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