L’ancien patron d’Interpol, Meng Hongwei, a mystérieusement disparu après avoir été accusé de corruption en Chine.
Le Sud-Coréen Kim Jong-yang a été élu ce mercredi président d’Interpol pour un mandat de deux ans face au candidat russe Alexandre Prokoptchouk, a annoncé la plus importante organisation de police au monde sur Twitter.
Kim Jong-yang était déjà président par intérim d’Interpol depuis la “démission” subite de son ancien patron, Meng Hongwei, accusé de corruption en Chine et qui a mystérieusement disparu début octobre au cours d’un voyage dans son pays. Réunis depuis dimanche à Dubaï, les délégués d’Interpol ont élu le Sud-Coréen, soutenu par les Etats-Unis, lors d’une assemblée générale. Le quotidien The Times avait affirmé la semaine dernière, citant des sources britanniques, qu’Alexandre Prokoptchouk était le favori du scrutin.
Crainte du candidat russe
Bien que le poste de président soit plus honorifique qu’opérationnel chez Interpol, la candidature du général russe de 56 ans avait fait bondir les contempteurs de Moscou, qui craignaient que l’organisation internationale ne devienne un outil au service du Kremlin.
“Nous encourageons toutes les nations et organisations faisant partie d’Interpol et respectant l’État de droit à choisir un chef intègre. Nous pensons que ce sera le cas de M. Kim”, avait déclaré mardi, à la veille du vote, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. Quatre sénateurs américains avaient également appelé, dans une lettre ouverte rendue publique lundi, les délégués des 192 pays membres d’Interpol à rejeter la candidature d’Alexandre Prokoptchouk.
“Les événements récents ont montré que le gouvernement russe abusait des procédures d’Interpol pour harceler ses opposants politiques”, avait appuyé mardi sur Twitter le porte-parole du Conseil national de sécurité américain Garrett Marquis.