Les embarrassantes demandes de la famille Hohenzollern

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La gauche allemande s’indigne des négociations engagées entre le gouvernement et les Hohenzollern, dont le soutien à Hitler est établi. La famille réclame aujourd’hui la restitution de biens confisqués en 1918.

Par Publié aujourd’hui à 05h34

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LETTRE DE BERLIN

C’est une famille qu’on croyait reléguée dans les livres d’histoire. A tort. Son nom a récemment resurgi dans les journaux allemands à l’occasion d’une bataille judiciaire qui remue de vieux comptes non soldés avec le passé.

Cette famille est celle des Hohenzollern, vieille dynastie prussienne qui a quitté le devant de la scène avec l’abdication de l’empereur Guillaume II, au moment de la défaite de 1918, et dont les descendants réclament à l’Etat allemand une partie des biens qui leur ont été confisqués, sous la forme de restitutions pures et simples ou d’indemnisations financières.

Le bras de fer n’a été révélé qu’en juillet par la presse allemande, mais il dure en réalité depuis 2014. Il porte sur quelque 5 000 objets et œuvres d’art aujourd’hui exposés ou entreposés dans des musées de Berlin et du Brandebourg, deux Länder dont les contours correspondent au territoire historique des Hohenzollern. Il concerne également quelques propriétés, dont le château de Cecilienhof, construit pendant la première guerre mondiale et resté dans l’histoire pour la conférence de Potsdam à laquelle participèrent Churchill, Staline et Truman à l’été 1945.

Sbires des nazis

Le gouvernement allemand, qui n’avait pas communiqué jusqu’à présent, a expliqué que les négociations avec les Hohenzollern étaient particulièrement ardues pour des raisons avant tout légales. Les biens de la famille ont en effet connu une destinée complexe : confisqués en 1918 au moment de la défaite allemande et de la chute de la monarchie, ils ont en partie été restitués sous la République de Weimar, en 1926, avant d’être à nouveau repris par les Soviétiques, en 1945, puis récupérés par la République démocratique allemande (RDA), le Brandebourg se situant sur le territoire de celle-ci à l’époque du rideau de fer et jusqu’à la réunification du pays, en 1990.

Sur la scène politique, la révélation des procédures engagées par les Hohenzollern a déclenché de vives protestations à gauche, chez les sociaux-démocrates mais surtout de la part du parti de gauche radicale, Die Linke. Sous le titre « Pas de cadeau aux Hohenzollern », ce dernier a lancé une pétition en ligne, le 10 août, afin de dénoncer une demande jugée « oublieuse de l’histoire ». Ce que Katja Kipping, la présidente de Die Linke, a résumé d’une formule : « Les sbires des nazis ne méritent pas d’indemnités. » En quinze jours, elle n’a rassemblé que 3 500 signatures.

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