Boris Johnson prudent après les promesses d’un « très grand accord commercial » de Donald Trump

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Un accord avec Washington, qui n’a rien d’évident, risque d’avoir un coût politique, voire géopolitique, élevé.

Par Publié aujourd’hui à 01h58

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Boris Johnson et Giuseppe Conte participent à la réunion du G7 à Biarritz, dimanche 25 août.
Boris Johnson et Giuseppe Conte participent à la réunion du G7 à Biarritz, dimanche 25 août. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR LE MONDE

Même stature imposante, même chevelure blonde, même aisance face aux caméras, l’humour en plus côté britannique… Donald Trump et Boris Johnson ont affiché leur proximité, dimanche 25 août au G7 de Biarritz, pour leur premier tête à tête depuis la désignation de M. Johnson au 10 Downing Street. L’enjeu était considérable pour ce dernier, qui répète quotidiennement que le divorce d’avec l’Union européenne (UE) aura bien lieu le 31 octobre, et qui a fait d’un renforcement de la « special relationship » avec les Etats-Unis le cœur de son argumentaire de « Brexiter ».

Pourtant, celui que Donald Trump, appelle sans rire le « British Trump » – « c’est un fantastique premier ministre », a t-il aussi ajouté à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) – a paru inhabituellement prudent. M. Trump lui a promis un « très grand accord commercial (…) plus grand qu’il n’y en a jamais eu » avec le Royaume-Uni, et ce, « sous un an ». Le Britannique a répondu que ce « fantastic deal » n’irait pas sans « quelques obstacles ».

Un peu plus tôt dans la journée, il avait souligné, auprès des médias britanniques, à quel point les Etats-Unis étaient encore fermés aux produits nationaux. « Je ne sais pas si les gens réalisent à quel point ils peuvent parfois être protectionnistes. Des discussions difficiles nous attendent car pour l’instant, je ne crois pas que nous vendions une seule pièce de mouton ou de bœuf aux Etats-Unis. »

Coût politique voire géopolitique

M. Johnson ne l’ignore pas, ni les experts, les médias britanniques, et en partie son opposition travailliste, déjà en alerte : un accord avec Washington, n’a rien d’évident. Si tant est qu’il aboutisse, il risque en outre d’avoir un coût conséquent : politique, voire géopolitique.

D’un strict point de vue commercial, les intérêts des deux pays ne sont pas forcément alignés. Washington cherche surtout à vendre davantage de produits agricoles américains sur les marchés européens (et donc britannique), très protégés, alors que Londres espère un accès aux marchés publics américains, ultrafermés. « Un petit groupe de conservateurs britanniques pousse pour un accord avec les Etats-Unis. Mais leur posture est avant tout idéologique », souligne David Henig, directeur du European Centre for International Political Economy (ECIPE) à Londres. « Il n’y a que des gains économiques faibles à espérer d’un tel accord. Si M. Trump acceptait de lever le Buy American act [préférence pour les produits américains], au profit de Londres, cela changerait la donne. Mais c’est très improbable », ajoute l’expert.

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