Le nombre de personnes portées disparues dans “Camp Fire” est passé de 200 à 870. Un chiffre qui a évolué ces derniers jours.
Le bilan du “Camp Fire”, l’incendie dévastateur le plus meurtrier de l’histoire de la Californie, est monté à 81 morts avec la découverte de deux nouvelles dépouilles, ont annoncé mardi des responsables.
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Le nombre de personnes portées disparues dans l’incendie est passé de 200 à 870, un chiffre qui a évolué ces derniers jours à cause de la confusion entourant la recherche de corps dans la ville de Paradise, en grande partie détruite par les flammes.
Ce nombre a culminé samedi à 1276 et était de 699 lundi. L’incendie, qui a détruit 61 500 hectares et plus de 12 600 maisons depuis le 8 novembre dans le nord de l’État, est maintenant contenu à 75%. Trois autres personnes sont mortes dans un deuxième incendie majeur qui a frappé Malibu dans le sud de la Californie.
Trump à Paradise
Les responsables se préparent maintenant à des pluies abondantes ce mercredi et peut-être plus tard dans la semaine, ce qui aidera à éteindre l’incendie, mais pourrait provoquer des inondations soudaines, transformant les cendres et la suie en une pâte épaisse et éventuellement emportant des restes humains. Le président Donald Trump s’est rendu à Paradise samedi pour constater l’ampleur des dégâts.
Cette commune, qui comptait 26 000 habitants, a été presque totalement détruite par les flammes. Des experts américains ont récemment expliqué qu’il serait dangereux d’essayer de la reconstruire à l’identique, car ces “méga-incendies” vont devenir la triste norme dans l’ouest des États-Unis, préviennent-ils.
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Plus globalement, ils estiment que la catastrophe doit pousser les autorités à revoir les pratiques et les règles en matière d’urbanisme pour éviter la répétition d’un tel drame. Si le réchauffement climatique et une gestion des forêts inadaptée accentuent la fréquence et la violence des incendies, c’est bien la présence croissante des habitations dans les zones boisées qui les rend si meurtriers, souligne Bill Stewart, co-directeur du Centre pour la sylviculture de l’Université de Californie à Berkeley.
Ailleurs dans le monde, certains pays peuvent être proportionnellement plus touchés par les incendies que la Californie. Mais en France, au Portugal ou en Espagne par exemple, “les gens ne vivent pas au beau milieu de la forêt”.