Au Bangladesh, 200 000 Rohingyas manifestent pour commémorer leurs deux ans d’exil

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En août 2017, plus de 700 000 membres de cette ethnie musulmane avaient fui la Birmanie après une opération de répression de l’armée.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 12h43

Temps de Lecture 1 min.

Rassemblement de Rohingyas dimanche 25 août au Bangladesh.
Rassemblement de Rohingyas dimanche 25 août au Bangladesh. RAFIQUR RAHMAN / REUTERS

Environ 200 000 membres de l’ethnie musulmane des Rohingyas ont manifesté dimanche 25 août dans un camp de réfugiés au Bangladesh, pour célébrer le deuxième anniversaire de leur exil de Birmanie.

En août 2017, environ 740 000 Rohingyas avaient fui la Birmanie, pays à forte majorité bouddhiste, et en particulier l’Etat de Rakhine, après une vaste opération de répression de l’armée. Des familles entières avaient rejoint dans des conditions très difficiles les centaines de milliers de réfugiés victimes de persécutions qui étaient déjà installés dans des camps de l’autre côté de la frontière, au Bangladesh.

Des enquêteurs de l’ONU ont dénoncé un « génocide » des Rohingyas et appelé à poursuivre des généraux birmans. La Birmanie a rejeté ces accusations, affirmant s’être défendue contre des attaques de rebelles Rohingyas contre des postes de police.

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« C’est toujours chez nous là-bas et nous voulons y retourner » 

Dimanche, 200 000 Rohingyas, des enfants, des femmes voilées et des hommes vêtus de pagnes, ont convergé pour un rassemblement pacifique, dans le plus grand camp de réfugiés au monde.

Un leader des Rohingyas, Mohib Ullah, a déclaré que les membres de cette minorité apatride souhaitaient retourner vivre en Birmanie sous trois conditions : avoir des garanties quant à leur sécurité, obtenir la nationalité birmane et pouvoir retourner dans leurs villages :

« Nous avons demandé au gouvernement birman l’ouverture d’un dialogue. Mais nous n’avons obtenu aucune réponse jusqu’à présent (…) Nous avons été frappés, tués et violés à Rakhine. Mais qu’importe, c’est toujours chez nous là-bas. Et nous voulons y retourner. »

Le Bangladesh et la Birmanie ont signé un accord de rapatriement des réfugiés en 2017. Mais deux tentatives, en novembre 2018 puis en août 2019, ont échoué car ils refusaient de partir.

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Samedi, la police a déclaré avoir abattu dans un camp de réfugiés deux Rohingyas suspectés du meurtre d’un responsable politique du parti au pouvoir.

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