Trump est « un raciste, un escroc, un tricheur », dit son ex-avocat devant le Congrès

Publié aujourd’hui à 16h44, mis à jour à 16h45

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L’audition parlementaire très attendue de l’ex-avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, a débuté mercredi 27 février. Ce dernier est apparu souriant, apparemment détendu, au Capitole, siège du Congrès, pour une audition publique devant la commission d’enquête de la Chambre des représentants.

Donald Trump « est un raciste, un escroc, un tricheur », a affirmé l’avocat. « Je suis ici pour dire au peuple américain ce que je sais du président Trump », a dit M. Cohen. « Je regrette le jour où j’ai dit oui à M. Trump (…) J’ai honte » d’avoir collaboré avec lui, a-t-il ajouté.

« Le peuple américain peut juger par lui-même de la crédibilité » de Michael Cohen, condamné à trois ans de prison pour fraude fiscale, parjure et infraction au code électoral, a déclaré en ouverture de l’audition le président démocrate de la commission d’enquête de la Chambre des représentants, Elijah Cummings.

Mensonges sur le projet de Trump Tower à Moscou

Michael Cohen a suivi en silence l’ouverture de l’audition. Il doit notamment détailler les accusations qui figurent dans une déclaration liminaire, que le New York Times a été le premier à dévoiler. Longue de vingt pages, sa déclaration dresse un portrait ravageur de l’homme d’affaires devenu 45^e président des Etats-Unis, pour qui Michael Cohen, 52 ans, a commencé à travailler en 2007.

Le président y est qualifié d’« escroc » qui connaissait à l’avance les révélations de WikiLeaks sur sa rivale Hillary Clinton. M. Cohen doit également expliquer comment il avait reçu pour instruction de son ex-patron de mentir sur un projet immobilier en Russie en pleine campagne présidentielle.

L’avocat dit enfin disposer d’« une copie d’un chèque du compte personnel de M. Trump que ce dernier a signé, après être devenu président, pour me rembourser des paiements secrets que j’ai faits pour cacher sa relation avec une star de films porno et empêcher que cela nuise à sa campagne ».