Les militants anti-G7 multiplient les actions de désobéissance civile

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Dans Bayonne, quadrillée par les forces de l’ordre, les militants multiplient les actions pour dénoncer l’inaction du gouvernement, notamment sur l’urgence climatique.

Par et Publié aujourd’hui à 21h28

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Des militants d’ANV-COP21 , vendredi 23 août à Biarritz.
Des militants d’ANV-COP21 , vendredi 23 août à Biarritz. GEORGES GOBET / AFP

Comme un pied de nez aux quelque 13 000 membres des forces de l’ordre présents dans la région pour assurer la sécurité du G7 à Biarritz, des militants d’ANV-COP21 (Action non violente-COP21) et de Bizi ! (« Vivre ! » – association basque qui lutte pour la justice environnementale et sociale) ont subtilisé un portrait du président de la République, vendredi 23 août, veille de l’ouverture du sommet, dans la mairie d’Irissarry (Pyrénées-Atlantiques).

A 10 heures, une poignée de militants se sont introduits dans la mairie de ce petit village (886 habitants) du Pays basque intérieur, non loin de Saint-Jean-Pied-de-Port. En quelques minutes, la photo officielle d’Emmanuel Macron était décrochée, pour rejoindre les 127 portraits déjà décrochés des murs de mairies. « Climat, justice sociale ! Où est Macron ? », interrogent Elodie et Eneko, les deux jeunes militants qui ont agi à visage découvert, sans violence, selon le modus operandi décidé par l’association.

Présent dans les locaux, l’adjoint au maire Pierre Duranga a commenté l’action avec le sourire. « C’est un acte non violent, plutôt sympathique, un moyen de pression original qui change des manifestations traditionnelles, et on peut comprendre ce message », a-t-il confié au Monde. Deux heures plus tard, les gendarmes arrivaient sur les lieux, sans toutefois entrer dans la mairie.

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« Le vrai crime est de se féliciter de petits pas »

En marge du contre-sommet du G7 – et de ses innombrables colloques et ateliers –, organisé à Irun et Hendaye par deux coordinations (l’une basque et l’autre française) regroupant une centaine d’organisations, il importait à certaines associations de mettre en avant la nécessité d’actions de désobéissance civile, face, dénoncent-elles, à l’inaction du gouvernement, notamment sur l’urgence climatique.

« Ce n’est par plaisir ou par jeu que nous menons ce type d’action, c’est un cri d’alerte que nous lançons : alors que notre planète brûle sous nos yeux, à l’image de la forêt d’Amazonie, que les inégalités sociales sont de plus en plus criantes, le vrai crime est de se féliciter de petits pas et se contenter de déclarations d’intentions », explique Elodie Nace, d’ANV-COP21.

Quelques heures plus tard, c’était au tour de 80 militants d’Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), de la Confédération paysanne, de Bizi !, du LAB (pour Langile Abertzaleen Batzordeak, en basque « Commissions ouvrières patriotes ») et des Amis de la Terre de bloquer les entrées de l’usine Monsanto-Bayer de Peyrehorade (Landes). Durant une heure, en début d’après-midi, ils ont dénoncé les « désastres sanitaires et environnementaux » engendrés par les activités du groupe pharmaceutique et agrochimique allemand. « Tant que les Etats ne seront pas à la hauteur des enjeux, les citoyen·ne·s multiplieront les actions pour mettre des multinationales comme Bayer-Monsanto hors d’état de nuire », déclarent ces organisations dans un communiqué.

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