Hongkong, région administrative (très) spéciale

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Alors que les mobilisations prodémocratie se succèdent dans l’ex-colonie britannique, retour sur la spécificité de la ville-rebelle, gouvernée selon le principe « un pays, deux systèmes ».

Par et Publié aujourd’hui à 13h33

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Le principe « Un pays, deux systèmes » date du début des années 1980. Initialement, il n’est pas spécifiquement destiné à la colonie britannique. Dans l’esprit de Deng Xiaoping, le dirigeant chinois qui essaye à l’époque de tourner la page du maoïsme, il doit permettre de réunir toutes les terres perdues de la Chine – y compris, à terme, Taïwan, cette île où se sont réfugiés les nationalistes du Kuomintang, en 1949, après leur défaite face aux communistes sur le continent. Le « dossier Hongkong » est cependant le plus urgent : le bail des Nouveaux territoires, concédés à Londres en 1898, approche déjà de son expiration.

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L’île de Hongkong et la péninsule de Kowloon, qui lui fait face au nord, avaient été cédées à perpétuité par l’Empire mandchou à la Grande-Bretagne, successivement, à l’issue de chacune des deux guerres de l’Opium (1839-1942 et 1856-1860) et des « traités inégaux ». A ces deux zones y fut ajoutée une troisième, adjacente, négociée en 1898, à un moment où la colonie britannique était surpeuplée, permettant de décupler la surface de celle-ci avec près de 1 000 kilomètres carrés supplémentaires. Ces Nouveaux Territoires ont cependant vocation, selon l’accord, à revenir dans le giron chinois quatre-vingt-dix-neuf ans plus tard.

S’il n’apparaît pas dans la déclaration sino-britannique de 1984, le principe dit d’« Un pays, deux systèmes » est qualifié de « politique fondamentale du gouvernement pour la réunification du pays ».

Les Britanniques auraient volontiers prolongé le bail, mais, à l’issue d’une visite mémorable de Margaret Thatcher à Deng Xiaoping en 1982, ce dernier a bien fait comprendre qu’il n’en était pas question : la Chine reprendra possession de Hongkong tout entier, en 1997, avec ou sans accord. La chute du dollar hongkongais à l’automne 1983 que provoque la perspective de l’échec des négociations va convaincre Pékin qu’un accord est préférable. Et le principe dit d’« Un pays, deux systèmes » va permettre aux deux parties de s’entendre. S’il n’apparaît pas dans la déclaration sino-britannique de 1984, il est qualifié de « politique fondamentale du gouvernement pour la réunification du pays » et est maintes fois cité dans la Basic Law, la loi fondamentale de Hongkong qui fait office de « mini-Constitution ».

Régime communiste, système capitaliste

Selon ce principe, l’ancienne colonie britannique conservera son « système » durant cinquante ans – jusqu’en 2047 donc – sous le statut de région administrative spéciale (RAS). Placée « directement sous l’autorité du gouvernement central [de la République populaire de Chine], elle bénéficiera d’un haut degré d’autonomie ». Il est également précisé que « le système économique et social actuel restera inchangé ainsi que le style de vie. (…). Les droits et les libertés, y compris ceux de la personne, d’expression, de la presse, de réunion, d’association, de voyage, de mouvement, de correspondance, de grève, de choix d’occupation, de recherche académique et de croyance religieuse seront assurés par la loi ».

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