Boris Johnson et sa famille, une drôle de dynastie

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©Andrew Parsons/i-Images/i-Images/MAXPPP - London Mayor Boris Johnson with his family L to R Leo (brother), Rachel, Boris, his Father Stanley, Brother Jo, campaigning in Orpington, on  The Mayoral Election Day, Thursday May 3, 2012. Photo By Andrew Parsons/i-Images

*** FOR FRANCE ONLY *** (MaxPPP TagID: maxnewsfrtwo588315.jpg) [Photo via MaxPPP]

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Publié aujourd’hui à 03h38

En avril 1968, Robert McNamara, ancien secrétaire américain à la défense, devient président de la Banque mondiale. Pour l’occasion, Stanley Johnson, haut gradé de l’institution basée à Washington DC, lui prépare un poisson d’avril, qu’il raconte encore, l’œil pétillant, cinquante ans plus tard.

« Il y a un code de couleurs pour les propositions de prêts. Les dossiers complets, à soumettre au comité d’approbation, sont en gris. J’ai donc fait une proposition de couleur grise concernant un prêt de 100 millions de dollars à l’Egypte pour développer le tourisme. A l’intérieur, je suggérais de faire construire… trois pyramides supplémentaires. Et, dans les bénéfices indirects du projet, j’expliquais que l’armée égyptienne serait si occupée par leur construction que cela garantirait la paix au Moyen-Orient. »

Surenchère dans l’absurde, Stanley Johnson précisait que le « retour sur investissement » de chaque pyramide serait « approximativement de 9,762 % ». Seul indice de la supercherie, sous des apparences très sérieuses : le dossier était daté du 1er avril. Le père de Boris Johnson, 79 ans, ne peut pas résister. S’il y a une blague à faire, rien ne l’arrête.

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Cette affaire a failli lui coûter son poste. Robert McNamara, qui avait d’abord discuté avec intérêt l’idée du prêt, n’avait guère goûté la plaisanterie une fois celle-ci comprise. Qu’à cela ne tienne, le Britannique a immédiatement rebondi, grâce à un partenaire de squash qui lui a décroché un emploi auprès de John Rockefeller III, alors l’homme le plus riche des Etats-Unis.

Les Johnson dans les années 1970. De gauche à droite : Charlotte, Jo, Stanley, Rachel, Leo et Boris.
Les Johnson dans les années 1970. De gauche à droite : Charlotte, Jo, Stanley, Rachel, Leo et Boris. DR

Il faut rencontrer le père du nouveau premier ministre du Royaume-Uni, qui a pris ses fonctions fin juillet sur la promesse d’un Brexit dur, pour commencer à comprendre le fils. Tout y est, avec un quart de siècle de plus. La touffe de cheveux blonds devenus blancs en bataille, le nez pointu, l’incapacité à répondre directement à la moindre question, une pointe de noblesse oblige, dû à un nom de famille qui, derrière le commun « Johnson », est, dans sa version intégrale, « de Pfeffel Johnson », donc lointainement aristocrate.

Et un besoin insatiable de faire un bon mot. Cette personnalité larger than life, ancien député européen, connue du grand public britannique, qui a passé une partie de son mois d’août à nager avec les requins au large de l’Australie, qui passe d’émissions de télé-réalité trash à de sérieuses discussions politiques, a un besoin primaire : être au centre de l’attention. On n’écrit pas deux autobiographies sans être un brin mégalo.

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