La Chine accroît la pression sur Hongkong en arrêtant un employé du consulat britannique

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Pékin a confirmé avoir placé Simon Cheng en détention pour quinze jours.

Par Publié aujourd’hui à 11h33, mis à jour à 11h40

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Simon Cheng (debout, en bleu), l’employé du consulat britannique que la Chine affirme avoir placé en détention, ici dans une photo d’archives personnelles.
Simon Cheng (debout, en bleu), l’employé du consulat britannique que la Chine affirme avoir placé en détention, ici dans une photo d’archives personnelles. Wilson Li / AP

Les autorités chinoises ont confirmé, mercredi 21 août, avoir placé en détention pour quinze jours un employé du consulat britannique de Hongkong. Simon Cheng avait disparu le 8 août alors qu’il rentrait d’un déplacement d’une journée dans la ville frontalière de Shenzhen, où il avait assisté à une conférence économique. Ni la famille du jeune homme ni les autorités britanniques n’avaient reçu la moindre nouvelle auparavant.

La révélation de sa disparition, faite mardi par ses proches, était venue renforcer les craintes des Hongkongais, après déjà deux mois d’un mouvement d’une ampleur inédite depuis le retour du territoire dans le giron chinois, dénonçant l’emprise croissante de la République populaire de Chine sur la ville. Londres a dit son « extrême préoccupation », mais Pékin a beau jeu de dénoncer tout commentaire britannique concernant l’ancienne possession comme un relent néocolonialiste.

« Prie pour moi »

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Geng Shuang, a simplement fait savoir mercredi que le jeune homme avait « enfreint la loi », et déclaré : « Il n’est pas citoyen britannique. C’est un ressortissant chinois. Il s’agit donc d’une question relevant entièrement des affaires internes de la Chine. Le Royaume-Uni a fait une série de déclarations fausses sur Hongkong. Nous lui demandons de nouveau d’arrêter de gesticuler et de souffler sur les braises. »

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M. Cheng, 28 ans, travaille à la promotion des échanges avec l’Ecosse à la mission économique du consulat. Il est né à Hongkong, et donc citoyen de la région administrative spéciale chinoise, mais dispose aussi d’un passeport « britannique d’outre-mer », délivré aux habitants de l’ancienne colonie qui en avaient fait la demande lors de la rétrocession du « Port aux parfums » par Londres à Pékin, en 1997.

Ce document ne confère pas le droit de résider au Royaume-Uni, mais permet d’y voyager facilement, et ouvre droit à la protection consulaire britannique à l’étranger. La Chine ne reconnaissant pas la double nationalité, M. Cheng s’était présenté à la frontière avec son laissez-passer chinois.

Simon Cheng s’était rendu, le 8 août au matin, en Chine continentale en train à grande vitesse. Les douaniers chinois opèrent dès la gare de West Kowloon à Hongkong, afin d’accélérer les procédures, avaient souligné les autorités en inaugurant ce bâtiment l’année dernière, mais les opposants à Pékin y avaient vu un énième signe de l’effritement du « haut degré d’autonomie » promis pour un demi-siècle à Hongkong par l’accord de rétrocession. Rentrant vers Hongkong le soir venu, le jeune homme avait envoyé un message à sa compagne : « Je passe. Prie pour moi. »

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