#Yerrigadoogate: les journalistes-enquêteurs poursuivent l’État

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Les journalistes-enquêteurs ont fait servir une mise en demeure à l’État et à Husein Abdool Rahim (à l'extrême g.). Sont également concernés par la plainte (de g. à dr.) :, Maneesh Gobin, Mario Nobin, , Shiva Coothen, et Devanand Reekoye.

Les journalistes-enquêteurs ont fait servir une mise en demeure à l’État et à Husein Abdool Rahim (à l’extrême g.). Sont également concernés par la plainte (de g. à dr.) :, Maneesh Gobin, Mario Nobin, , Shiva Coothen, et Devanand Reekoye.

Malgré les larmes versées sur «RadioPlus» et les soi-disant excuses d’Husein Abdool Rahim, le 21 septembre 2017, Ravi Yerrigadoo n’a jamais pu reprendre son fauteuil de ministre. «C’est dire la gravité et la véracité du #Yerrigadoogate aux yeux même du Premier ministre», arguent les trois journalistes, auteurs de l’enquête, dans une mise en demeure servie à l’État hier, mercredi 21 août. Autre raisonnement: le porte-parole officiel de la police avait publiquement annoncé leur arrestation. Or, deux ans se sont écoulés et ils n’ont jamais été traduits en cour.

Les trois journalistes qui avaient révélé le scandale connu comme Yerrigadoogate ont servi une mise en demeure à l’État, au commissaire de police, au porte-parole des Casernes, Shiva Coothen, au chef du Central Criminal Investigation Department (CCID), Devanand Reekoye, et à Husein Abdool Rahim, le dénonciateur qui a tenté de se rétracter. Dans le document servi hier, Nad Sivaramen, le directeur des publications de La Sentinelle, Axcel Chenney, responsable multimédia, et le journaliste Yasin Denmamode réclament Rs 10 millions chacun pour préjudices subis. Ils ont retenu les services de l’avocat Me Nuvin Proag et de l’avoué Me Pravind Nathoo.

Nad Sivaramen encadré de deux officiers de la CID, en route pour la perquisition de sa maison, le 25 septembre 2017. (À dr.) Axcel Chenney et Yasin Denmamode libérés après leur interrogatoire au CCID, le même jour.

Parmi les nombreux arguments de la mise en demeure servie hier, il y a la question confuse de «l’arrestation». Les trois journalistes mettent en avant le fait que le responsable de communication de la police a officiellement et publiquement annoncé leur arrestation les 25 et 26 septembre 2017, alors que constitutionnellement, toute arrestation, doit être suivie d’une inculpation «dans les plus brefs délais». Ce qui n’a jamais été le cas.

Autre mensonge allégué : Shiva Coothen, toujours de manière solennelle et officielle, avait, le lundi 25 septembre 2017, déclaré que la police avait vainement tenté de les joindre la veille. Or, le lundi 25 septembre, face à la pression populaire, il avait fini par avouer que la police n’a pas cherché à les contacter. Les journalistes arguent ainsi que la descente policière chez eux avant le lever du jour, le 25 septembre, était préméditée dans le but de les «cueillir» et les présenter comme de vulgaires criminels.

«Vous avez présenté votre enquête policière comme une enquête menée de manière professionnelle pour dépeindre des journalistes gênants pour les différents pouvoirs, dont l’actuel, comme des criminels et organiser une descente chez eux», écrit leur avoué, dans le document.

L’histoire, rappelons-le, tourne autour d’une lettre que Ravi Yerrigadoo signe en faveur d’Husein Abdool Rahim, un chômeur qui s’adonne aux paris en ligne pour gagner sa vie. Ce dernier avait, de son propre chef, approché les journalistes.

«There is no legal impediment to Mr Mohamad Husein Abdool Rahim lawfully receiving any stakes due to him from BET 365. I am providing this letter as a formal clearance in respect of Mr Mohamad Husein ABDOOL RAHIM (…) I may be personally contacted should any other clarification be required», avait écrit l’ex-Attorney General, avant de signer et d’y placer le sceau de son bureau.

«Oui j’ai bien écrit cette lettre, mais j’expliquerai plus tard pourquoi je l’ai fait», avait avoué Ravi Yerrigadoo. Ce qu’il n’a, deux ans plus tard, pas été capable de faire. Or, Husein Abdool Rahim, de son propre aveu, est un «swindler». «The selfconfessed swindler has turned into a self-confessed liar», disent les journalistes. Car Rahim, sur Radio- Plus, quelques jours plus tard, dans une opération pour sauver Ravi Yerrigadoo, dira avoir juré un faux affidavit, même si celuici lui avait été lu et interprété.

«Au lieu de l’arrêter, vous avez utilisé ses dénonciations fausses et malicieuses pour monter une cabale contre les journalistes et tenter de fabriquer une accusation de complot contre eux», peut-on lire dans le document timbré.

Un des témoignages clés cité, c’est celui de Shakeel Mohamed. L’avocat a attesté au CCID avoir rencontré Husein Abdool Rahim avant même qu’il ne contacte l’express. «Son affidavit reflète ce qu’il m’avait dit. Comment peut-il aujourd’hui essayer de changer de version et accuser les journalistes de complot ? Les journalistes n’ont pas inventé la lettre signée par Yerrigadoo», disait le député à sa sortie du CCID, dans une vidéo citée dans la plainte. Malgré cela, la police a poussé son plan jusqu’au bout en frappant à leurs portes avant le lever du jour et en perquisitionnant leurs maisons.

Me Nuvin Proag représente les intérêts des journalistes.

Tous ces faits font dire aux journalistes que la police «acted in an unreasonable, excessive, disproportionate, unfair, wrongful, malicious and unlawful manner and in utmost bad faith, thus committing acts and doings amounting to fautes or fautes lourdes». Le but de l’exercice était, selon eux, de «bring disrepute and/or to intimidate and/ or traumatize the Abovementioned Parties and/or to portray them as vulgar criminals or fugitives and/or to try to get access to their contacts and sources».

Nad Sivaramen, Axcel Chenney et Yasin Denmamode évaluent les préjudices subis à Rs 10 millions chacun.


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Lexpress

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