Divergences franco-allemandes sur le Brexit

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Contrairement à Merkel, Macron s’oppose à une renégociation de l’accord conclu entre l’UE et Londres.

Par et Publié aujourd’hui à 10h41

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Le premier ministre britannique, Boris Johnson, et la chancelière allemande, Angela Merkel, le 21 août 2019.
Le premier ministre britannique, Boris Johnson, et la chancelière allemande, Angela Merkel, le 21 août 2019. Kay Nietfeld / AP

Les dirigeants allemand et français ont parlé du Brexit quasiment au même moment, mercredi 21 août au soir, mais le ton et la teneur du message étaient relativement divergents. A Berlin, Angela Merkel recevait Boris Johnson, le premier ministre britannique conservateur. Tenant d’une sortie « coûte que coûte » de l’Union européenne le 31 octobre, il se lançait dans une tournée diplomatique pour faire passer le message. Mais, face à lui, la chancelière a affirmé que ce n’était pas parce que le pire des scénarios était possible qu’il ne fallait pas chercher jusqu’au bout à l’éviter. Un « accord négocié » avec le Royaume-Uni est encore envisageable « dans les trente jours », a-t-elle assuré.

A Paris, où le premier ministre britannique était attendu jeudi midi, Emmanuel Macron employait au même moment un ton nettement plus dur devant l’association de la presse présidentielle. « La renégociation [de l’accord conclu en novembre 2018 entre Londres et l’UE] dans les termes proposés par les Britanniques n’est pas une option qui existe », a-t-il défendu. Alors que Londres menace de sortir sans accord de l’UE, le président français estime que son pays et l’UE sont prêts pour une telle option : « Tous les textes ont été passés, nous sommes à l’heure. On a embauché les douaniers, les experts vétérinaires… » Déjà, M. Macron se positionne dans cette hypothèse, qui « serait la responsabilité du gouvernement britannique ».

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Délai « serré »

Cette divergence franco-allemande n’est pas complètement nouvelle sur le Brexit. Au printemps, le président français avait, par exemple, refusé d’étendre la date limite jusqu’à fin octobre, alors que Mme Merkel se montrait plus flexible. C’est elle qui l’avait alors emporté, la position française étant largement minoritaire dans l’UE. La flexibilité de Mme Merkel n’est pas une surprise. Outre-Rhin, la crainte d’un « Brexit dur » est particulièrement forte, notamment en raison des conséquences qu’une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’UE pourrait avoir sur l’économie allemande, au bord de la récession.

Cette fois-ci, c’est le « backstop » irlandais qui pourrait faire les frais des divergences franco-allemandes. La question de cette garantie du non-rétablissement des contrôles à la frontière entre les deux Irlandes est très mal vue par Boris Johnson, car elle implique que le Royaume-Uni reste aligné sur l’UE. Le locataire de Downing Street a officiellement demandé que le « backstop » soit abandonné au profit de « solutions alternatives » non détaillées. Contrairement à M. Macron, la chancelière allemande n’est pas fermée à une discussion. Elle a rappelé que celui-ci avait été prévu pour un délai de deux ans, le temps que le Royaume-Uni et l’UE définissent leurs nouvelles relations. « Mais on peut peut-être arriver à trouver [une solution] dans les trente prochains jours, pourquoi pas… », a-t-elle ajouté.

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