Face au risque de récession, l’administration Trump hésite

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L’enjeu est majeur pour le président, en campagne pour sa réélection en 2020, car l’économie est l’un des rares domaines où il est jugé positivement par une majorité d’électeurs.

Par Publié aujourd’hui à 09h32, mis à jour à 09h50

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Donald Trump, à Washington, le 20 août.
Donald Trump, à Washington, le 20 août. Alex Brandon / AP

Les « fondamentaux » de l’économie américaine sont excellents, mais elle a besoin de mesures de soutien : voilà la contradiction à laquelle s’est exposée, mardi 20 août, dans le désordre, l’administration de Donald Trump. Le Washington Post ayant fait état la veille de discussions à propos de l’éventuelle baisse d’une taxe sur les salaires, la Maison Blanche a rétorqué que cette dernière n’est pas à l’étude. Un porte-parole du président, Hogan Gidley, l’a confirmé mardi matin, avant que, quelques heures plus tard, Donald Trump reconnaisse au contraire qu’elle est effectivement envisagée.

Cette mesure, déjà pratiquée par l’administration du démocrate Barack Obama en 2011 et en 2012 pour consolider la reprise après la grande récession de 2008, aurait une traduction immédiate sur la consommation intérieure, qui constitue aujourd’hui le principal moteur de l’économie (75 % de la croissance du produit intérieur brut). Avec cependant un revers : un creusement du déficit qui a déjà dépassé, en seulement dix mois, celui de l’ensemble de l’année fiscale précédente courant de septembre à septembre.

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Dimanche 18 août, le conseiller économique de Donald Trump, Larry Kudlow, a balayé toute perspective de récession, reconnaissant que la Maison Blanche n’écartait pas une baisse d’impôts ciblant spécifiquement les classes moyennes, contrairement à la réforme fiscale de 2017, qui a profité aux entreprises et aux plus fortunés. Le président l’avait évoqué pendant la campagne des élections de mi-mandat. Elle serait plus délicate à obtenir aujourd’hui car elle nécessiterait l’accord du Congrès alors que le Parti démocrate, très hostile à la réforme de 2017, est désormais majoritaire à la Chambre des représentants.

« Bénéfique pour tous »

En janvier 2017, Donald Trump avait hérité d’une économie en pleine santé marquée par une croissance robuste et un taux de chômage bas

Donald Trump, qui défend la thèse d’une insularité de l’économie américaine par rapport aux nuages qui s’accumulent sur le reste du monde, a assuré lundi sur Twitter que cette économie « est très forte en dépit de l’épouvantable absence de vision de la Fed et de Jay Powell [son président]», la banque centrale américaine, devenus depuis plusieurs mois ses boucs émissaires. « Le taux de la Fed, sur une période assez courte, devrait être réduit d’au moins 100 points de base, avec peut-être également un certain assouplissement quantitatif. Si cela se produisait, notre économie serait encore meilleure et l’économie mondiale se renforcerait grandement et rapidement, ce qui serait bénéfique pour tous ! », a-t-il ajouté, citant des mesures radicales réservées ordinairement aux périodes de grandes difficultés.



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