A Brégançon, Emmanuel Macron tend la main à la Russie, « profondément européenne »

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Le chef de l’Etat a reçu son homologue russe Vladimir Poutine dans une ambiance cordiale. Mais les points de tension entre les deux pays restent nombreux, de la Syrie à l’Ukraine.

Par et Publié aujourd’hui à 05h42

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Le président russe Vladimir Poutin et le président français Emmanuel Macron lors d’une rencontre au fort de Brégançon (Var), le 19 août.
Le président russe Vladimir Poutin et le président français Emmanuel Macron lors d’une rencontre au fort de Brégançon (Var), le 19 août. ALEXEI DRUZHININ / AP

Il a même pensé aux fleurs. Vladimir Poutine tend un bouquet à Brigitte Macron, qui patiente avec son mari en haut des marches du fort de Brégançon (Var). Une douce atmosphère se dégage de la petite cour baignée de soleil, dominée par les pins et les cyprès. « It’s a beautiful place ! », admire le président russe, qui félicite le couple Macron pour son bronzage : « Vous avez un teint superbe. » Les sourires sont appuyés de chaque côté. On pourrait presque parler d’intimité, si ce n’était la présence d’une quarantaine de journalistes français et russes.

En invitant son hôte, lundi 19 août, « sur les rives de la Méditerranée, qui ont beaucoup compté dans l’imaginaire russe », de Tourgueniev à Stravinsky, dit-il, Emmanuel Macron veut témoigner toute la chaleur due à « cette grande puissance qu’est la Russie ». Lui faire une nouvelle déclaration d’amour, à moins d’une semaine de l’ouverture du G7, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), dont est exclu le maître du Kremlin. Et qu’importe si, en retour, les résultats ne sont pas forcément au rendez-vous.

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« La Russie est européenne, très profondément », défend Emmanuel Macron, qui entend la « réarrimer à l’Europe ». « Nous croyons à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok », poursuit le président français. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France, assure-t-il, a défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. « La Russie est une grande puissance des Lumières (…) Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons », estime M. Macron. Les débats sur l’« illibéralisme » revendiqué du très autoritaire président russe ne relèveraient donc, au fond, que de l’incompréhension mutuelle : « Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes. »

Vladimir Poutine n’a jamais été un invité comme un autre aux yeux du chef de l’Etat. Dans cette relation, le locataire de l’Elysée prétend se placer à la hauteur du « temps long », celle d’une histoire commune entre « deux grandes nations qui ont des liens profonds d’imaginaire et d’idéaux partagés ». Raison pour laquelle il avait reçu son homologue, en 2017, dans la pompe du château de Versailles. M. Poutine a d’ailleurs invité son homologue à assister aux prochaines cérémonies du 9 mai, à Moscou, date à laquelle les Russes commémorent la fin de la deuxième guerre mondiale.

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