Deux ans après les attentats de Barcelone, la tentation conspirationniste

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Indépendantistes catalans et militants d’extrême gauche accusent l’Etat espagnol d’avoir utilisé les attaques islamistes d’août 2017 pour alimenter la « sale guerre » contre la Catalogne.

Par Publié aujourd’hui à 02h24

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Des manifestants demandent « la vérité » lors d’une marche en hommage aux victimes des attentats de Barcelone, le 17 août 2019.
Des manifestants demandent « la vérité » lors d’une marche en hommage aux victimes des attentats de Barcelone, le 17 août 2019. PAU BARRENA / AFP
Des manifestants demandent « la vérité » lors d’une marche en hommage aux victimes des attentats de Barcelone, le 17 août 2019.
Des manifestants demandent « la vérité » lors d’une marche en hommage aux victimes des attentats de Barcelone, le 17 août 2019. PAU BARRENA / AFP

LETTRE DE MADRID

Le 17 août 2017, une fourgonnette, lancée à vive allure sur la foule, traversait les Ramblas de Barcelone, provoquant 15 morts et plus de 130 blessés. Quelques heures plus tard, une personne succombait à une attaque similaire sur la promenade maritime de Cambrils. Organisés par une cellule terroriste formée d’une douzaine de jeunes radicalisés autour de l’imam de la ville catalane de Ripoll, Abdelbaki Es Satty, ces attentats ont été rapidement revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI).

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Deux ans plus tard, cependant, une théorie du complot, qui voudrait que l’Etat espagnol ait voulu étouffer les velléités indépendantistes d’une partie des Catalans dans un bain de sang, a le vent en poupe en Catalogne. « Nous exigeons la vérité », était ainsi inscrit sur les tee-shirts de plusieurs personnes participant aux cérémonies de commémoration des attentats, à Barcelone, samedi. Plus loin, devant la Sagrada Familia, près de 200 personnes, membres des Comités de défense de la République (CDR), des organisations de quartier formées d’indépendantistes radicaux, ont déployé une banderole en anglais : « Nous demandons des réponses » ; tandis que les manifestants exigeaient une « enquête sur les relations des terroristes avec les pouvoirs de l’Etat ».

Des rapports ni datés ni signés

A chaque attentat fleurissent les hypothèses complotistes. Les attaques de Barcelone ne font pas exception à la règle, depuis la publication d’une série d’articles controversés sur le site d’information d’extrême gauche Publico.es en juillet. Selon eux, les services secrets espagnols auraient utilisé M. Es Satty comme indicateur durant des années, cachant ses antécédents judiciaires à la police catalane, et l’imam était encore sur écoute à la veille des attentats.

Fondés sur des rapports ni datés ni signés et des sources anonymes, les conclusions hâtives ou sans fondement de ces articles ont été réfutées dans une contre-enquête du quotidien La Vanguardia, une semaine plus tard. Le temps d’intoxiquer la presse locale, de faire l’ouverture des journaux des radios et télévisions catalanes et de nourrir les commentaires nauséabonds de responsables politiques indépendantistes sans scrupule, désireux d’ajouter à la liste des griefs portés contre l’Etat espagnol celui de possible criminel. Et ainsi de doper le sécessionnisme.

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