« Il faut qu’une décision intervienne maintenant »

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Même si elle se dit confiante, la ministre des transports craint un blocage des financements européens.

Par Rémi Barroux Publié aujourd’hui à 11h44

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Dans un tunnel devant servir à la liaison transalpine Lyon-Turin, le 12 février à Saint-Martin-La-Porte (Savoie).
Dans un tunnel devant servir à la liaison transalpine Lyon-Turin, le 12 février à Saint-Martin-La-Porte (Savoie). Antonio Calanni / AP

Face aux divers rebondissements, en Italie, du dossier de la ligne Lyon-Turin et de son tunnel transfrontalier, les autorités françaises s’inquiètent. Au point que la ministre des transports, Elisabeth Borne, a demandé au gouvernement italien, le 15 février, sur la chaîne Public Sénat, de clarifier sa position : « Aujourd’hui, on dit clairement aux Italiens qu’il faut que cette décision vienne. (…) Il y a des financements européens à la clef (…) et il faut qu’une décision intervienne maintenant pour qu’on ne perde pas ces financements. » L’Union européenne s’est engagée à financer 40 % du tunnel de base transfrontalier, l’Italie devant en payer 35 % et la France 25 %, un chantier estimé à 8,6 milliards d’euros.

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Alors que l’alliance gouvernementale de la Ligue (Lega), en faveur du projet, et du Mouvement 5 étoiles (M5S), hostile, parle de revisiter l’ensemble du dossier, la France rappelle que ce projet, ancien de près d’une trentaine d’années, doit être mené à bien.

Interrogée sur un éventuel renoncement lors de sa visite sur le chantier du tunnel de reconnaissance, à Saint-Martin-de-la-Porte (Savoie), le 1er février, Mme Borne a rappelé l’importance du projet binational : « Pour faire ce tunnel franco-italien, il faut être deux. Mais je pense que c’est un projet porté depuis des années par les deux gouvernements, qui a fait l’objet d’un traité international, de financements européens importants, je suis donc confiante sur sa réalisation. »

Mais cette confiance ne suffit pas à débloquer ce dossier dont le coût total, avec les accès, a été estimé par la Cour des comptes, en 2012, à 26 milliards d’euros. Pour rappel, en juillet 2017, Mme Borne déclarait une « pause » sur les grands projets d’infrastructure, dont le Lyon-Turin. Il a été annoncé ensuite un report des travaux sur les accès français, pour ne réaliser que le tunnel transfrontalier.

Omissions des autorités françaises

Figure historique de l’opposition à ce projet, l’économiste Daniel Ibanez fulmine. Pour lui, le problème ne vient pas tant des différentes expertises publiées de l’autre côté des Alpes et de leurs conséquences politiques, que des omissions des autorités françaises. Selon le traité international, l’Italie doit payer plus cher que la France, 57,9 % contre 42,1 %, pour un tunnel de base dont seulement 12 km en Italie, pour 45 km en France.

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