« Le régime de Maduro se targuait d’agir au nom du peuple, aujourd’hui il le laisse mourir »

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Alors que le gouvernement vénézuélien bloque l’arrivée de l’aide humanitaire et face à une tragédie de dimension internationale, les pays voisins du Venezuela et les puissances occidentales « ont été contraints de réagir », soulignent deux universitaires et une journaliste, dans une tribune au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 07h00, mis à jour à 07h00 Temps de Lecture 5 min.

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Tribune. Fini le déni, c’est peut-être la chance pour un peuple de renaître demain. L’aide humanitaire, dernier épisode en date de la crise vénézuélienne, agit comme un puissant révélateur sur la nature du projet chaviste, dont Nicolas Maduro est l’héritier. En refusant à sa population son libre accès, l’Etat vénézuélien montre jusqu’où il peut aller dans la course à la fatalité.

Depuis la crise du chikungunya qu’a connue le pays en 2014 et l’accroissement des pénuries, les autorités médicales et alimentaires n’ont cessé de demander la reconnaissance d’un état d’urgence humanitaire. Il a fallu attendre que la misère devienne massive pour que nul ne puisse plus la nier. L’attente aura été longue pour que l’évidence soit reconnue.

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L’aide humanitaire, symbole ultime d’un peuple agonisant, est aujourd’hui arrêtée aux frontières du Venezuela. Elle arrive après les appels au secours que l’opposition et de nombreuses ONG ont lancés à une communauté internationale longtemps restée mal à l’aise, sourde et aveugle. Face à une tragédie qui atteint une dimension régionale et s’affirme comme l’un des premiers conflits du monde multipolaire, les pays voisins et les puissances occidentales ont été contraints de réagir.

Entre-temps, nombreux sont les Vénézuéliens qui ont péri par la faim, sous la violence des paramilitaires, frappés par la criminalité, fauchés par la maladie ou usés par le désespoir. L’exode de ce peuple est le plus important qu’ait connu le continent sud-américain au cours des cinquante dernières années.

L’amour du peuple mis en avant

Exilés de notre pays natal, inquiets pour nos proches, impatients d’un dénouement que nous espérons positif pour un avenir réconcilié, nous nous interrogeons : comment le déni d’une crise humanitaire, pourtant rapportée depuis des années par la presse et les organismes spécialisés, a-t-il pu se poursuivre jusqu’à aujourd’hui ? Le récit du régime chaviste a longtemps agi comme un voile couvrant le réel. Le résident en sursis du palais présidentiel de Miraflores ne s’y trompe d’ailleurs pas, et cherche à jouer les prolongations : « Nous sommes victimes d’une guerre économique » ; « Il n’y a pas de crise humanitaire » ; « C’est la faute de l’empire américain » ; « Le Venezuela a des niveaux très élevés de nutriments et d’accès à la nourriture. » Comble de la dissuasion d’Etat, Nicolas Maduro met en garde sa population contre une aide humanitaire faite de nourriture « cancérigène », sa vice-présidente rajoutant que ce sont des « armes biologiques ».

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