le pari irakien d’Emmanuel Macron

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Le pays, point d’équilibre dans une région tiraillée par les conflits et les rivalités de puissances, « a vocation à retrouver un rôle de pivot », selon le chef de l’Etat, qui accueillait lundi son homologue irakien.

Par Marc Semo Publié aujourd’hui à 06h37

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Le président français, Emmanuel Macron, et le président irakien, Barham Saleh, lors d’une conférence de presse, à l’Elysée, le 25 février.
Le président français, Emmanuel Macron, et le président irakien, Barham Saleh, lors d’une conférence de presse, à l’Elysée, le 25 février. CHRISTOPHE ENA / AFP

Les autorités françaises misent sur l’Irak. Elles considèrent Bagdad comme un partenaire majeur aussi bien sur le terrain de l’antiterrorisme face à l’organisation Etat islamique (EI) que sur le plan diplomatique, pour revenir pleinement dans le jeu au Moyen-Orient. « Le relèvement de l’Irak est un signe d’espoir pour toute la région », a souligné Emmanuel Macron lundi 25 février dans une conférence de presse aux côtés de son homologue irakien Barham Saleh, à l’issue d’un déjeuner à l’Elysée.

Le président français avait prévu de se rendre en Irak en février ou début mars, projet renvoyé en raison de ses engagements dans le débat national. C’est donc son homologue, un Kurde dont les pouvoirs sont surtout symboliques, comme le prévoit la Constitution irakienne, qui s’est rendu à Paris avant une visite du chef de l’Etat « d’ici quelques mois ».

Comme pour souligner l’enjeu sécuritaire commun, le matin même du début de la visite, les autorités de Bagdad reconnaissaient le transfert dans leur pays de treize djihadistes présumés français capturés en Syrie par les Forces démocratiques syriennes (FDS), les partenaires de la coalition internationale. « Toute personne accusée d’avoir commis des crimes en Irak, contre le peuple irakien, contre les installations irakiennes, nous la recherchons pour la juger », a précisé Barham Saleh sans pour autant confirmer la nationalité des détenus.

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A son côté, Emmanuel Macron s’est aussi refusé à tout commentaire sur leur nationalité ou leur identité. « Pour les Français majeurs détenus qui seraient transférés, il reviendra d’abord aux autorités irakiennes de décider souverainement s’ils doivent faire l’objet de procédures judiciaires sur place », a-t-il précisé. Le cadre ainsi fixé reste celui affirmé sous la présidence Hollande. En laissant quasiment carte blanche aux autorités irakiennes – sauf pour la peine de mort – il est suffisamment souple pour permettre le transfert, le jugement en Irak et l’incarcération de certains djihadistes français capturés en Syrie. Ils bénéficieront néanmoins comme tout citoyen français « du droit à la protection consulaire ».

Une pièce essentielle dans la lutte contre ce qui reste de l’EI

Le retrait américain de Syrie, même s’il sera plus limité qu’annoncé par Donald Trump en décembre 2018, avec le maintien sur place de 200 hommes, fait de l’Irak une pièce essentielle dans la lutte contre ce qui reste de l’EI. « La menace terroriste demeure et nous restons aux côtés des Irakiens aussi bien politiquement que militairement », a insisté le président français.

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