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Après l’avoir interdit, les autorités israéliennes avaient autorisé le déplacement de la démocrate d’origine palestinienne, mais uniquement pour voir sa grand-mère.
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Rashida Tlaib ne verra pas sa grand-mère cet été. L’élue démocrate américaine, d’origine palestinienne, a finalement renoncé, vendredi 16 août, à se rendre en Cisjordanie, malgré l’autorisation accordée le même jour par les autorités israéliennes pour des « motifs humanitaires ».
Cet ultime épisode vient clore un enchaînement dramatique amorcé la veille, après le refus par Israël de laisser entrer Mme Tlaib, qui prévoyait une visite officielle à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, en compagnie d’Ilhan Omar, une autre élue démocrate à la Chambre des représentants. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou aurait ainsi accédé à la demande du président américain Donald Trump, qui s’emploie à saper la réputation des deux parlementaires, connues pour leurs critiques virulentes à l’égard d’Israël et de l’occupation de la Cisjordanie.
L’Etat hébreu a justifié sa décision par le soutien zélé des deux élues au mouvement BDS, qui appelle au boycottage, au désinvestissement et aux sanctions afin de punir Israël pour la poursuite de la colonisation dans les territoires palestiniens. En vertu d’une loi votée en 2017, les autorités israéliennes peuvent interdire l’entrée de leur territoire à une personne ou à une organisation en raison de ses positions pro-BDS.
Jeudi, Ilhan Omar a aussitôt dénoncé l’« affront » de cette décision. Rashida Tlaib a, quant à elle, adressé une requête au ministère israélien de l’intérieur afin de pouvoir rendre visite à sa famille, et notamment à sa grand-mère, en Cisjordanie.
Revirement complet
Le lendemain, ce dernier autorisait son entrée en Israël, pour des raisons « humanitaires ». Il aurait notamment exigé de Mme Tlaib de ne pas promouvoir le boycott d’Israël pendant sa visite. Sur les réseaux sociaux, plusieurs groupes palestiniens reprochaient à l’élue démocrate d’avoir ainsi cédé à Israël. Quelques heures plus tard, elle revenait sur sa décision, dénonçant les « conditions d’oppression » imposées par l’Etat hébreu.
« Rashida Tlaib garde ainsi sa dignité, indique au Monde Hanan Ashrawi, membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), et dont l’organisation Miftah avait préparé la visite officielle des parlementaires américaines en Cisjordanie. L’enjeu n’est pas humanitaire mais politique. Rashida Tlaib est membre du Congrès américain. Elle venait pour rencontrer le peuple palestinien sous occupation israélienne. Israël l’empêche de faire son travail. »
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