Trump voudrait acheter le Groenland, l’île rétorque qu’elle n’est pas à vendre

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Les autorités de ce territoire autonome sous souveraineté danoise ont dû rappeler au président des Etats-Unis que ses 2,166 millions de kilomètres carrés de superficie et les 56 000 habitants qui y vivent ne constituaient pas un bien immobilier.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 19h11

Temps de Lecture 2 min.

Upernavik, au Groenland, le 11 juillet 2015.
Upernavik, au Groenland, le 11 juillet 2015. RITZAU SCANPIX / REUTERS

Les autorités groenlandaises ont rappelé, vendredi 16 août, que leur île n’était pas à vendre. Annonce nécessaire si l’on en croit certaines révélations de la presse américaine selon lesquelles Donald Trump voudrait que les Etats-Unis fassent l’acquisition de ce vaste territoire autonome danois.

La veille, le Wall Street Journal rapportait en effet que l’ancien homme d’affaires new-yorkais, qui fut autrefois un magnat immobilier célèbre avant de se lancer dans la politique et de devenir président des Etats-Unis, se serait enquis plusieurs fois auprès de ses conseillers à la Maison Blanche de la possibilité pour les Etats-Unis d’acheter cette île qui, loin d’être déserte, compte 56 000 habitants.

Les autorités locales ont dû rappeler à M. Trump que l’époque où son pays pouvait se payer de vastes pans du continent américain en les achetant à des puissances européennes lassées de leurs colonies était révolue. Le Groenland danois de 2019, en route vers une autonomie renforcée, n’est ni la Lousiane française de 1803, cédée par Napoléon Bonaparte, ni l’Alaska de 1867, cette « Amérique russe » vendue par l’Empire tsariste.

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Territoire autonome

« Le Groenland est riche en ressources précieuses (…). Nous sommes ouverts aux affaires, pas à la vente », a ainsi rétorqué sur Twitter vendredi le ministère groenlandais des affaires étrangères. Le cabinet de la première ministre, Mette Frederiksen, joint par l’Agence France-Presse n’a pas souhaité faire de commentaire dans l’immédiat. « Ce doit être un poisson d’avril », a de son côté tweeté l’ancien chef du gouvernement danois Lars Lokke Rasmussen (Parti libéral).

Le Groenland est une gigantesque île arctique de 2,166 millions kilomètres carrés, grande comme quatre fois la France, riche en ressources naturelles, dont notamment du pétrole, du gaz, de l’or, du diamant, de l’uranium, du zinc et du plomb et où les effets du réchauffement climatique sont manifestes. La fonte des glaces, qui entraîne la hausse du niveau des mers, y a été multipliée par quatre entre 2003 et 2013.

Depuis son élection en 2016, Donald Trump, climatosceptique, a notamment retiré les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat et a systématiquement cherché à défaire les réglementations environnementales adoptées pendant les huit ans de la présidence du démocrate Barack Obama, son prédécesseur. Le Groenland était une colonie danoise jusqu’en 1953, date à laquelle il est entré dans la Communauté du Royaume danois. En 1979, l’île a obtenu le statut de territoire autonome, mais son économie dépend toujours fortement des subsides versés par Coparenhague.

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