Donald Trump fragilise à nouveau le consensus américain sur Israël

0
146

[ad_1]

Le président des Etats-Unis a encouragé l’Etat hébreu à interdire l’entrée de son territoire aux élues démocrates Rashida Tlaib et Ilhan Omar. Avec succès.

Par Publié aujourd’hui à 06h24

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Les parlementaires démocrates Rashida Tlaib et Ilhan Omar à Capitol Hill à Washington, le 15 juillet.
Les parlementaires démocrates Rashida Tlaib et Ilhan Omar à Capitol Hill à Washington, le 15 juillet. ERIN SCOTT / REUTERS

Donald Trump a créé une nouvelle fois un précédent, jeudi 15 août. Le président des Etats-Unis a en effet obtenu d’un pays allié, en l’occurrence Israël, qu’il s’oppose à la venue prévue de deux adversaires politiques du locataire de la Maison Blanche. Il s’agit de parlementaires démocrates qu’il stigmatise depuis des semaines, Rashida Tlaib (Michigan) d’origine palestinienne, et Ilhan Omar (Minnesota), née au Soudan.

Lire aussi l’éditorial : En offrant le Golan à Nétanyahou, Trump montre sa méconnaissance des dossiers

Les deux femmes revendiquent leurs critiques virulentes de la politique conduite par l’Etat hébreu dans les territoires occupés palestiniens. Ilhan Omar a d’ailleurs suscité de vigoureuses réactions, y compris au sein du camp démocrate, à la suite de propos dans lesquels elle avait insinué que des élus américains défendaient Israël pour obtenir un financement politique.

Israël avait pourtant accepté initialement la visite des deux élues, fixée après le déplacement d’une délégation bipartisane du Congrès. Rashida Tlaib et Ilhan Omar devaient être prises en charge par une organisation fondée par une figure palestinienne indépendante, Hanan Ashraoui. Ce feu vert préalable était indispensable compte tenu de l’adoption par la Knesset, en 2017, d’une disposition qui interdit l’entrée de personnes appelant au boycottage de l’Etat hébreu et des colonies israéliennes.

Soutien au mouvement BDS

Donald Trump avait vivement attaqué les deux femmes, ainsi que deux autres élues appartenant à des minorités ethniques, leur conseillant, le 14 juillet, de « retourner dans leurs pays » même si elles sont toutes de nationalité américaine. Il est revenu à la charge, jeudi matin, en affirmant que permettre leur visite était le signe d’« une grande faiblesse ». « Elles haïssent Israël et tout le peuple juif et il n’y a rien qui puisse être dit ou fait pour leur faire changer d’avis. Elles sont une honte ! », a-t-il affirmé sur son compte Twitter.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Donald Trump, au nom de l’Amérique blanche

Les autorités israéliennes n’ont guère tardé à réagir. Peu de temps après la publication du message du président, elles ont annoncé que les deux femmes n’étaient plus autorisées à effectuer leur déplacement, mettant en cause leur soutien apporté selon elles au mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) à l’origine de cette forme de contestation de la politique israélienne.



[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: