Scènes de chaos à l’aéroport de Hongkong

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Les manifestants s’en sont pris à deux Chinois du continent. Pékin dénonce des « quasi-actes de terrorisme ».

Par Publié aujourd’hui à 10h37, mis à jour à 11h15

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Fu Guohao, reporter du quotidien national chinois « Global Times », a été molesté par des manifestants à l’aéroport de Hongkong, le 13 août.
Fu Guohao, reporter du quotidien national chinois « Global Times », a été molesté par des manifestants à l’aéroport de Hongkong, le 13 août. TYRONE SIU / REUTERS

Jusqu’ici objet de fierté et symbole de la réussite financière de la ville, l’aéroport de Hongkong n’était plus qu’un bateau ivre, mardi 13 août en fin de journée, et c’est un miracle s’il n’y a pas eu de mort. Comme la veille, les jeunes manifestants qui protestent depuis deux mois contre le gouvernement et contre l’emprise de la Chine sur cette « Région administrative spéciale » avaient décidé de bloquer le trafic aérien.

Ce mouvement sans leader entendait donner plus de retentissement international à son action certes populaire mais qui, en dix semaines, n’a rien obtenu. Soutenue par Pékin, Carrie Lam, la chef de l’exécutif local, n’entend leur concéder aucune victoire, hormis la « suspension » du projet de loi sur les extraditions vers la Chine.

Au contraire, la police est de plus en plus violente. Dimanche, un tir a grièvement blessé une manifestante à l’œil et les protestataires ont découvert que des policiers en civil s’infiltraient parmi eux pour mieux les contrôler et les arrêter. D’où une tension qui ne cesse d’aller crescendo même si, jusqu’ici, les manifestants, principalement des jeunes diplômés de la classe moyenne, ne se sont pas attaqués aux personnes privées ni à leurs biens. Ils concentrent leur action sur les symboles et les représentants du pouvoir, notamment les forces de l’ordre et les commissariats.

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Deux Chinois du continent agressés

Lundi, les manifestants avaient été suffisamment nombreux pour contraindre la direction du huitième aéroport mondial à annuler tous les vols. Mais, malgré le chaos, il n’y avait pas eu de violence. La simple rumeur d’une intervention policière avait fait repartir nombre d’entre eux à pied, vers le centre-ville.

Rien de semblable mardi. Dans le hall des départs, les passagers qui, la veille, se montraient plutôt compréhensifs commençaient à laisser éclater leur colère lorsqu’ils s’apercevaient qu’ils n’arrivaient plus à accéder aux comptoirs d’enregistrement. Vers 16 heures, tous les départs étaient à nouveau annulés. Surtout, deux incidents ont fait basculer l’occupation dans la violence. Dans la soirée, les manifestants ont arrêté et attaqué un homme, un Chinois de Chine continentale, qu’ils pensaient être un policier en civil. Lorsque la police et une équipe médicale ont voulu l’emmener, les manifestants ont bloqué l’ambulance. La police a alors eu recours à du gaz au poivre.

Mais elle s’est laissé déborder à plusieurs reprises. On a ainsi vu des jeunes s’emparer de la matraque d’un policier. Paniqué, celui-ci a alors sorti son arme de service. Sans tirer, il s’est affalé au sol avant d’être rejoint par des collègues. Un autre incident pourrait avoir de réelles conséquences politiques. Un groupe de manifestants a également arrêté et battu un second Chinois du continent, lui attachant les mains derrière le dos parce qu’ils le soupçonnaient d’être un policier infiltré, comme le montre cette vidéo de la télévision officielle chinoise.

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